Un Sage oriental disait à ses disciples : « Quoi qu’il arrive lors de votre voyage existentiel, vous devez le prendre comme un signe de miséricorde »… Pas facile à accepter toutefois lorsque les ennuis et autres souffrances s’accumulent et persistent. Pourtant, c’est l’unique attitude réflexive à adopter pour ne pas se laisser écraser par les aléas du quotidien. Mode d’emploi…
> Je suis un éternel optimiste
Toutes les Sagesses affirment qu’il ne nous arrive que ce que nous pouvons supporter. Imprégnez-vous de cette certitude. Vous acquerrez alors une centration à toute épreuve. En parallèle, bannissez de vos pensées les phrases du type « C’est trop beau pour être vrai ! ». Accueillez le bonheur dans ses moindres manifestations. Décidez d’être un éternel optimiste et votre regard discernera toujours la lumière au milieu des ténèbres !
> Je fais preuve de discernement
Le temps est exécrable et vous êtes obligé d’annuler votre randonnée ? La journée commence mal avec cette fuite d’eau dans la salle de bains ? Vous êtes à découvert sur votre compte bancaire ? Votre associé recherche le conflit ? Votre enfant redouble ? Il existe mille prétextes pour déclencher un état d’esprit négatif. Sachez que la plainte, si elle semble légitime, est totalement inefficace – voire destructrice –, ayant une mauvaise propension à prendre toute la place. Profitez-en plutôt pour apprécier le fait que vous avez un toit et visionnez, bien au chaud, le film que vous avez loué. Ou bien commencez enfin à lire ce livre qui traîne sur votre bureau depuis des semaines. Téléphonez à un professionnel et réjouissez-vous qu’il puisse se déplacer pour réparer votre fuite d’eau. Faites vos comptes et notez vos dépenses inutiles récurrentes. Constatez votre « zen attitude » face à un proche agressif. Quant au redoublement de votre enfant, objectivez son utilité quand vous aurez lâché prise et dédramatisé… En clair, stoppez immédiatement toute victimisation en identifiant l’origine de vos contrariétés et de vos difficultés.
> Je joue gagnant
Et si vous considériez la vie comme un jeu ? Charles Darrow, créateur du Monopoly, est devenu riche et célèbre en sublimant les déboires qu’il a connus dans ses moments de vache maigre, c’est-à-dire quand il s’est retrouvé au chômage à cause de la crise de 1929. Jouez gagnant en faisant de vos échecs apparents une réussite. Vous êtes sans emploi ? Voilà une opportunité pour vous inscrire à une formation que vous n’auriez jamais envisagée auparavant. Vous êtes contraint au temps libre ? Ne le gâchez pas en vous morfondant à la maison. Sortez et montrez vos atouts en distribuant des CV. Rencontrez des professionnels susceptibles de vous aider. Observez le monde qui vous entoure comme vous ne l’aviez encore jamais vu. Autorisez-vous une visite au musée. Et, surtout, ne vous découragez pas ! Votre comportement positif va immanquablement attirer du positif.
> J’avance malgré tout
Bien sûr, lorsque survient un deuil, positiver peut paraître irréalisable, du moins dans les premiers temps. Pourtant, la vie continue et il ne sert à rien de tenter d’en arrêter le flot vivifiant. Bien au contraire. La mort est une réalité qui, si elle nous renvoie à notre propre finitude, reste un mystère total. Mais qui dit mystère dit recherche de sens. Or, une telle expérience, et la douleur s’estompant peu à peu, devient un miroir pour s’interroger. Ainsi, au lieu de faire de cette échéance un sujet tabou, tournez-vous vers des relations qui ont apprivoisé cette angoisse ou des auteurs d’ouvrages philosophiques, psychologiques, voire spirituels.
En résumé
Il n’y a que deux façons d’apprivoiser l’existence : soit considérer qu’elle a du sens, soit imaginer qu’elle en est totalement dépourvue. Faites le pari pascalien de la première proposition et expérimentez-le chaque fois qu’un désagrément, aussi minime soit-il, gâche votre quotidien. Vous serez alors surpris des ressources insoupçonnables que vous abritez.
