Les dérives de notre société d’hyperconsommation alertent les consciences : la nature, bien qu’extrêmement généreuse, n’est pas exploitable à l’infini. Aussi, de sa place, chacun tente humblement mais résolument d’apporter sa pierre à l’édifice d’un monde plus respectueux de l’environnement. Une bonne résolution qui ne demande que de petits ajustements pour de grands résultats…
> Je suis solidaire
Pensez. Mangez. Préservez : dites non au gaspillage alimentaire, tel était le slogan de la Journée mondiale de l’environnement qui s’est tenue le 5 juin 2013. À l’occasion de cette journée, le secrétaire général de l’ONU (Organisation des Nations Unies), Ban-Ki-moon, a rappelé qu’un moyen de réduire l’écart de la faim et d’améliorer le bien-être des plus vulnérables est de s’attaquer aux pertes et gaspillages énormes inhérents aux systèmes alimentaires actuels… De fait, envisager le problème sous l’angle de la solidarité au quotidien constitue déjà un progrès vers plus d’humanisme.
> Je consomme en conscience
Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, faire les courses en conscience participe à limiter le gaspillage. Comment ? Avant de partir, il suffit de jeter un coup d’œil dans le réfrigérateur pour éviter d’acheter ce dont vous n’avez pas vraiment besoin. Inutile de vouloir le remplir à tout prix sachant qu’il arrive que vous finissiez par jeter certains produits qui ont dépassé leur date limite de conservation. Utiliser le congélateur pour allonger la durée de vie des aliments est préférable dans le cas où il vous est difficile, par manque de temps, de vous réapprovisionner régulièrement. Pour ce qui est des fruits, pensez à enlever ceux qui sont abîmés de manière à ce qu’ils ne contaminent pas toute la corbeille. Cuisinez des quantités adaptées au nombre de personnes à table pour ne pas accumuler des restes qu’il vous faudra mettre à la poubelle ensuite.
> Je m’organise pour ne pas jeter
Une astuce pour limiter le gaspillage consiste à bien gérer son stock de produits alimentaires. Ainsi, utilisez en priorité les produits entamés ou ceux qui approchent de leur date de péremption. Lorsque vous préparez un plat selon une recette, respectez les dosages : munissez-vous d’instruments appropriés comme un verre doseur, une balance… Utilisez aussi les restes en faisant preuve de créativité : une salade froide, un gratin de pâtes, un gâteau pour finir les œufs, du pain perdu, une ratatouille avec des tomates un peu fripées…
> Je limite ma garde-robe
Avez-vous remarqué que vous achetez parfois des vêtements que vous ne mettez que rarement ? Il suffit de limiter ce type de dépenses compulsives pour que vos armoires ne soient plus encombrées. Saviez-vous que, selon une étude britannique menée par des scientifiques, nous achetons en moyenne 20 kg de vêtements neufs chaque année ? Sachant que la production d’une simple chemise en coton nécessite 3000 litres d’eau, cette même enquête révèle que le processus de fabrication de chaque article vestimentaire possède un impact négatif en terme de gaz à effet de serre équivalant à plus de 20 fois son poids. De quoi économiser l’émission de 0,8 tonne de CO2 annuel en ne suivant pas systématiquement les diktats de la mode et en réduisant les achats intempestifs… Ressortez des vêtements que vous ne mettiez plus, privilégiez les accessoires, réinventez-vous, quitte à confier votre chemisier à une couturière capable de lui rendre une nouvelle vie…
En résumé
Même si « Les mots humain et gaspillage sont des synonymes éternels », comme le chante – pour réveiller les esprits – Grand Corps Malade dans son « Blues de l’instituteur », il convient surtout de ne pas en faire une fatalité irréversible. Ne serait-ce que pour léguer à la génération future que les erreurs n’existent que pour être corrigées…
