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La parapsychologie
dans Signes & sens
La parapsychologie,
une véritable
opportunité scientifique
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Ce qui fait l’originalité de la parapsychologie et qui, en même temps, la met en butte aux critiques dites rationnelles, c’est qu’elle s’intéresse à des phénomènes produits par ce qui constitue la part subjective des individus. Alors que l’idée généralement admise de la science exige, au contraire, une objectivité rigoureuse, une indépendance totale des phénomènes par rapport à ceux qui les mettent en évidence et les étudient. Et pourtant…
Que serait la psychanalyse sans la personnalité de son initiateur ? Il y a bien, en toute découverte, cette part d’humanité indicible qui fait que la science, depuis ses balbutiements, ne fait que rencontrer, et repousser, des limites qu’elle sait pourtant inaccessibles. À la suite de Sigmund Freud, le psychiatre et psychanalyste Jacques Lacan, que l’on ne peut taxer d’illuminé, ne disait-il pas que le réel c’est l’impossible ? Sorte de pied de nez à une science toute-puissante qui voudrait tout expliquer et qui rejette ce qu’elle ne comprend pas.
Une approche sans préjugés
Carl-Gustav Jung, disciple chéri de Freud, n’hésite pas à dire dans « Ma vie », publié aux Éditions Folio, que la relation médecin-malade peut, surtout quand y intervient un transfert du malade ou une identification plus ou moins inconsciente entre médecin et malade, conduire occasionnellement à des phénomènes de nature parapsychologique. J’en ai fait souvent l’expérience, ajoute-t-il. Notre cerveau possède donc des facultés insoupçonnables qu’il s’agit de considérer avec tout le sérieux requis. Les parapsychologues ont observé, en accord d’ailleurs avec des psychologues traditionnels, que des sujets se trouvant dans un état de méditation obtiennent des résultats très élevés au cours de tests expérimentaux. Cet état est associé aux ondes cérébrales alpha. Cette découverte a d’ailleurs donné naissance au biofeedback, permettant d’agir volontairement sur certaines fonctions physiologiques, comme la tension sanguine. C’est ainsi qu’aujourd’hui de nombreux chercheurs dont Rémy Chauvin, biologiste et entomologiste français, professeur honoraire émérite à la Sorbonne, docteur ès sciences, s'intéressent dans le cadre de leurs travaux à des thèmes comme le paranormal, la voyance ou encore le phénomène ovni et l'ufologie (discipline consistant à recueillir, analyser et interpréter tout ce qui se rapporte au phénomène ovni).
Une énergie psychique
En 1965, le mathématicien anglais Adrian Dobbs postule l’existence d’entités infiniment petites, les psitrons qui expliqueraient non seulement le phénomène de télépathie, mais aussi la prémonition. Dix années auparavant, le psychanalyste Wilhelm Reich parlait quant à lui d’une énergie, l’orgone, qui lui a valu bien des déboires, le monde rationaliste américain n’étant pas prêt à l’entendre. Pourtant, les yogis, depuis des siècles, expérimentent cette énergie et la nomment prana. Comme en témoigne le nombre croissant de personnes consultant un professionnel de la parapsychologie, il semble que cette énergie psychique ne soit plus aujourd’hui un sujet tabou.
Encore critiquée par une certaine religiosité, la parapsychologie ouvre pourtant le champ à une spiritualité vivante. Guy en témoigne : Lors d’un accident de scooter, j’ai vécu ce que l’on appelle une sortie de corps. J’étais au-dessus de celui-ci, très lucide. Une sensation inexplicable que je ne me suis jamais autorisé à révéler à qui que ce soit de peur d’être traité de fou. Pourtant, lors d’une conférence donnée par un parapsychologue, j’ai reçu une interprétation qui m’est apparue évidente : « Vous n’êtes pas ce corps, vous êtes une âme et la souffrance vient de l’identification au corps… ». Ce que l’on peut appeler une croyance s’est transformée pour moi en « connaissance » de par mon expérience. Peut-être que je m’arrange avec ça. Toujours est-il qu’à partir de ce moment, ma vie a pris tout son sens…
Albert Mérieu
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