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Si la baguette du sourcier date du Moyen Âge, le terme « radiesthésie » est plus récent. Forgé par l’Abbé Bouly en 1890, il a donné naissance à une association internationale dont les membres sont nombreux. Cette discipline a fait l’objet de plusieurs études scientifiques et bien qu’elle n’ait pas encore révélé tous ses secrets, le physicien George Lakhowsk et le biologiste Étienne Guillé l’évoquent comme étant la science de demain…
Acceptée officiellement maintenant en tant que profession à part entière, la radiesthésie rend de précieux services. Elle fait d’ailleurs l’objet de publications accessibles au grand public, tel l’ouvrage du docteur Alain Bouchet, « La Radiesthésie médicale à votre portée », publié aux Éditions du Dauphin. Sa pratique se répand au travers de fédérations, de cercles d’études en Europe et aux États-Unis. En France, le S.N.R. (Syndicat National des Radiesthésistes), reconnu depuis 1954 par le ministère du travail, reste très actif, accueillant également les pratiquants amateurs en leur dispensant une formation professionnelle sur trois ans.
Des champs d’application élargis
À l’origine, la radiesthésie est surtout utilisée pour détecter les nappes souterraines à l’aide d’une baguette ou d’un pendule. Aujourd’hui ses champs d’application s’élargissent. Des méthodes en pleine expansion comme la géobiologie ou, encore, la domothérapie (médecine de l’habitat), l’intègrent avantageusement. Il n’est pas rare aussi de faire appel au radiesthésiste dans des domaines différents comme l’archéologie, l’agriculture, les enquêtes policières. Depuis peu, la radionique, définie par Michel Grenier, kinésithérapeute et membre fondateur du S.N.R., comme étant une discipline sœur de la radiesthésie, ouvre des perspectives thérapeutiques.
Physique quantique et radiesthésie
Selon les travaux en physique quantique, on sait que l’Homme et son environnement sont influencés par des rayonnements vibratoires issus de différents champs électromagnétiques. Ces champs semblent actifs partout sur la Terre mais également dans l’Univers. L’hypothèse du XXIème siècle serait donc que le radiesthésiste, en développant une sorte de sixième sens inhérent au psychisme de tout individu, perçoit – via le pendule – des informations en se connectant à ces champs. La physique quantique, par opposition à la physique classique, marque une rupture dans le rationalisme scientifique et ouvre des voies de compréhension sur des phénomènes jusque-là inexpliqués.
Une méthode accessible à tous
Même si la radiesthésie attire encore des résistances dues à un certain cartésianisme, il n’empêche que les résultats sont là et suscitent de ce fait l’intérêt de beaucoup de scientifiques, indépendamment des particuliers qui en bénéficient. Cette méthode n’est plus l’apanage de seuls initiés possédant un don mystérieux. Chacun a aujourd’hui la possibilité de se former à la radiesthésie, soit par les livres, soit en s’inscrivant à un stage. Pour une utilisation domestique et privée, quatre jours de formation suffisent, selon Alain Bouchet, auteur aussi de « Radiesthésie et santé », publié également aux Éditions Dauphin. S’il prévient que la radiesthésie ne remplace en aucun cas un diagnostic médical, il précise que le nombre de remèdes non soumis à ordonnance, d’aliments complémentaires, représente un volume considérable et traduit bien une automédication importante de nos concitoyens. Il explique que dans ce contexte sociétal, la radiesthésie peut donner un éclairage de plus quant au choix des produits. Plutôt que d’acheter n’importe quoi, écrit-il, choisissez judicieusement. En s’occupant de lui-même et de ses petits maux de façon intelligente grâce au pendule, le citoyen se prend en charge et sort de sa situation trop fréquente d’assisté…
Antoine Mallard
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