|
La parapsychologie
dans Signes & sens
N’est pas personnage politique
qui veut !
|
Le journaliste et homme politique français Émile de Girardin disait que « gouverner, c’est prévoir ». Il est vrai que l’intuition et la capacité d’anticipation sont des qualités incontournables pour qui désire s’occuper des affaires d’un pays. Quant au philosophe Aristote, il affirmait que « l’Homme est un animal politique ». Pour autant, n’est pas personnage politique qui veut !
Le destin d’un homme politique est-il écrit à l’avance ? Oui et non répondent ésotéristes et parapsychologues. Oui, dans la mesure où on ne naît pas dans une famille et à un moment donné par hasard. Non car le libre arbitre est toujours le propre de l’Homme malgré les conditionnements de tous ordres. Ainsi, il n’existe pas de signes astrologiques spécifiques pour s’engager en politique, même si certains astrologues voient dans des configurations de planètes particulières des prédispositions à exercer cette profession pour quelques-uns de leurs consultants.
Les signes de feu
Sans en faire une doctrine, encore une fois, il est de tradition, en astrologie, d’associer l’élément feu à l’activité politique. Ainsi les signes du Bélier, du Lion et du Sagittaire, correspondant aux tempéraments bilieux (chaud et sec), possèderaient un potentiel dans ce domaine. Pour exemples, citons Jules Ferry, Léon Blum et Raymond Barre pour le Bélier, Raymond Poincaré, Fidel Castro et Bill Clinton pour le Lion, Winston Churchill, Charles de Gaulle et Jacques Chirac pour le Sagittaire.
Un appel à l’intuition
Si un personnage politique ne fait pas œuvre de voyant, il n’en demeure pas moins qu’il doit posséder des qualités intuitives solides. Il n’est d’ailleurs pas rare que parmi les conseillers d’un homme ou d’une femme ayant à prendre des décisions importantes, prenne place une personne spécialisée dans les arts divinatoires. Voyance et politique ont du reste toujours fait bon ménage depuis la plus haute antiquité. Dans l’Égypte ancienne, Pharaon se faisait interpréter ses rêves. À Rome, les empereurs avaient leur astrologue personnel. Robespierre, Saint-Just et Marat consultaient la voyante Marie-Anne Lenormand. François Mitterrand rencontrait régulièrement Élisabeth Tessier. Quant à certains ministres actuels, ils laissent entendre qu’ils peuvent modifier leur agenda du jour en fonction de ce qu’ils ont lu dans leur horoscope. Il ne s’agit pas là de pratiques superstitieuses mais plutôt de la prise en compte d’un sens intuitif intime qui semblerait se confirmer grâce à une médiation symbolique.
Un profil psychologique
Pour la psychanalyse, le métier de la politique nécessite une identification à un idéal surmoïque collectif. Ce sont des valeurs pour lesquelles le sujet est capable de dépenser beaucoup d’énergie. Pensons au Général de Gaulle qui allait jusqu’à déclarer : « Je suis la France ». Le personnage politique fait preuve d’un véritable altruisme mais a aussi besoin d’être reconnu au travers de ses idées. Dans un article publié dans la revue « Le spectacle du Monde », le psychanalyste Jean-David Nasio explique que la structure psychique de l’homme ou de la femme politique est celle d’un être d’exception toujours aux limites de lui-même. Il doit donc être pourvu d’un bon narcissisme mais aussi d’une combativité suffisante pour affronter certaines traversées du désert…
Sylvie Granier
|