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Mars, appelée la Planète rouge, possédant deux satellites naturels que sont Phobos et Deimos, fascine l’Homme depuis la plus haute antiquité. Elle est la quatrième et dernière planète tellurique (en opposition aux planètes gazeuses) du système solaire. Avant elle et se rapprochant du soleil se situent la Terre, Vénus et Mercure. Facilement visible à l’œil nu, les Romains l’ont identifiée au Dieu de la Guerre. En astrologie, elle symbolise la notion de volonté.
Pour désigner d’éventuels extra-terrestres, le terme de « Martien » est passé dans le langage courant. La réalité rejoint d’ailleurs l’imaginaire puisque certains spécialistes ne désespèrent pas d’y découvrir l’élément eau, ainsi que des germes de vie. Depuis les années 1960, la NASA multiplie les programmes : opérations Viking, satellite Mars global surveyor, Mars explorer, et depuis 2012 Curiosity. Mais que sait-on au juste aujourd’hui sur notre voisine ?
La planète rouge en chiffres
Une année sur la planète Mars dure 686 jours. Environ de moitié inférieur à celui de la Terre, son diamètre est de 6794 km. Plus éloignée du soleil que la nôtre, la température en hiver sur la Planète rouge avoisine les –133°C et peut monter en été jusqu’à + 27° C. Ces écarts importants sont dus à une orbite très elliptique. Son atmosphère est composée de 95,3 % de gaz carbonique, 2,7 % d’azote et 1,6 % d’argon. La pression y est 1000 fois plus faible que sur la Terre. Son relief est très contrasté : le Mont Olympus est un volcan culminant à 25 km de hauteur, soit 3 fois plus que l’Everest. Par opposition, une faille longue de 2500 km, large de 120 km et profonde de 6 km, nommée « Valles Marineris », incite les scientifiques à penser que sous la croûte martienne se trouve… de l’eau.
Une vie possible sur Mars
En août 1996, une météorite tombée sur la Terre et issue de Mars s’est révélée porteuse de traces de matière organique. Le projet d’envoyer, non plus des robots, mais des hommes, fait l’objet de sérieuses réflexions. Au point que des théories sont en train d’être élaborées pour tenter de rendre la Planète rouge accessible à des séjours de longue durée. Il faut dire que ses caractéristiques avoisinent celles de la Planète bleue : les journées n’y sont que de 40 minutes plus courtes. Elle est rythmée par des saisons. Elle comporte également des calottes glacières aux pôles. Même si aucune preuve absolue de vie n’est à ce jour officiellement admise, et bien que l’atmosphère y soit irrespirable pour l’être humain, notamment lors d’énormes tempêtes de sable, les rêves les plus fous sont envisagés par les scientifiques.
La terraformation de Mars
William Olaf Stapleton, poète et philosophe connu pour ses romans de science-fiction des années 1930, est à l’origine du concept de terraformation qui consiste à rendre une planète habitable par les terriens grâce à leur technologie. Il suffit de songer au côté visionnaire d’un Jules Verne pour comprendre que l’idée soit logiquement reprise en 1965 par Franck Herbert dans « Dune », puis affinée par Kim Stanley Robinson entre 1993 et 1996 avec sa trilogie « Mars la rouge », « Mars la verte », « Mars la bleue ». Chez l’être humain, l’imagination est toujours la base d’une élaboration, puis d’une construction. Ainsi, dès 1961, l’astronome américain Carl Sagan propose une étude scientifique pour rendre la planète Vénus plus clémente. Depuis cet article paru dans une prestigieuse revue, la terraformation séduit le monde scientifique au point que les publications sur le sujet sont de plus en plus nombreuses concernant la Planète rouge. Ainsi, Mars pourrait bien devenir un jour notre première véritable conquête spatiale…
Thierry Lacour
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