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La parapsychologie
dans Signes & sens
Des conseils
pour bien tirer
le tarot de Marseille
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Le tarot ne se trompe jamais ; il donne des réponses exactes aux questions qui lui sont posées. Toutefois, pour qu’il puisse répondre adéquatement, il faut que certaines conditions soient réunies.
Dans l’Antiquité, lorsqu’on interrogeait les oracles dans un autre but que celui de connaître la vérité, ils restaient muets. C’est pareil pour le tarot : si quelqu’un l’utilise comme divertissement, le résultat sera faussé. Il est donc déconseillé de tirer les tarots à des personnes susceptibles de troubler le tirage par des moqueries ou leur scepticisme. Il faut choisir un endroit calme et isolé où on ne sera pas dérangé, à l’abri de tout ce qui pourrait détourner l’attention (téléphone, radio, télévision). C’est aussi pour cette raison qu’il faut se limiter à un seul consultant à la fois. Il faut être bien reposé pour saisir le sens précis de chaque carte dans un contexte déterminé. En effet, chaque arcane exprime plusieurs significations que seule la logique peut dévoiler, alors qu’un état de lassitude ne permet pas d’établir les associations d’idées nécessaires. En général, le tarologue voit mieux pour les autres que pour lui et la qualité de sa voyance peut varier d’un consultant à un autre. Il en est de même pour les vibrations personnelles qui peuvent perturber le fonctionnement de la consultation. Il ne faut pas confondre voyance et télépathie. Beaucoup de personnes sont plus télépathes que voyantes. Le télépathe aura tendance à parler du passé, tandis que le voyant parlera des faits à venir. Le télépathe s’adaptera aux pensées du jour, tandis que le voyant est constant dans ses prédictions. Si le tarot ne donne pas de réponses satisfaisantes, il ne faut jamais recommencer le même jour mais plutôt reporter le tirage à une date ultérieure. Il est également déconseillé de consulter le tarot trop souvent à moins de ne poser qu’une seule question précise chaque fois et à laquelle on pourra répondre avec seulement cinq cartes. Dans les autres cas, l’idéal est de laisser s’écouler six mois ou un an entre chaque consultation. Le rituel est d’une grande importance pour recréer l’atmosphère de l’antique pratique des tarots. Il comporte quatre aspects fondamentaux :
– la consécration des cartes, qui demande une procédure tout à fait spéciale ;
– la pièce dans laquelle se déroule la consultation ;
– la table sur laquelle on choisit les cartes ;
– le moment le plus propice au tirage.
La consécration
Le jour le plus indiqué pour tirer les tarots est le deuxième jour de la nouvelle lune. Pour lire les tarots, il est conseillé :
– de se retirer dans un endroit tranquille ;
– de prendre les tarots ordonnés selon une numérotation progressive, c’est-à-dire du numéro le plus bas au plus haut ;
– de poser le jeu de cartes sur une table couverte d’une nappe blanche ;
– d’imposer les mains au-dessus du jeu pendant trois minutes sans les toucher, en tenant les doigts unis et les paumes retournées vers le bas ;
– de se tenir bien droit, immobile, les yeux fermés et l’esprit libre de toute pensée pendant la durée de l’imposition. Lorsque toutes ces opérations sont terminées, on reprend les cartes en main et on les mélange en prenant bien soin de tenir les tarots renversés. Ensuite, on remet le jeu en ordre et on le pose sur la table en répétant l’imposition des mains pendant trois minutes. Puis on mélange à nouveau les cartes, on les pose sur la table en retournant les figures vers soi et on fait une troisième imposition des mains pendant trois minutes. Tous ces gestes doivent être accomplis dans un état de passivité totale de l’esprit. Après la dernière imposition des mains, on enveloppe le jeu de cartes dans un morceau de soie verte et on laisse le tout, pendant sept jours, dans un endroit tranquille et sûr, en s’assurant que les cartes ne seront touchées par personne, sous aucun prétexte. Une fois cette période écoulée, les tarots sont prêts à guider ceux qui les interrogeront. Ces pratiques décrites doivent être scrupuleusement suivies, sinon la prédiction risque d’être faussée. En outre, le tarologue doit toujours se préparer avec un maximum de concentration avant chaque consultation au moment où il devra établir un rapport psychique très profond, sur le plan inconscient, non seulement entre lui et son consultant, mais aussi entre lui et les cartes. Naturellement, la consultation doit s’accomplir dans une atmosphère particulière et le tarologue doit se trouver dans un état de réceptivité spécial.
Les conditions du milieu
Il est indispensable de travailler dans un milieu serein, recueilli et intime. La consultation doit se dérouler dans une pièce pas trop illuminée où aucun bruit ne peut troubler la concentration du voyant ni du consultant et où il n’y a pas de couleurs trop intenses. En effet, les couleurs émettent des vibrations dont les effets sur l’organisme et sur l’équilibre nerveux peuvent parfois être remarquables. Les voici : le rouge excite, le jaune calme, l’orange assoupit les émotions, le vert détend le système nerveux, le bleu est calmant. Quant au violet et à l’indigo, ils sont les plus indiqués pour la méditation.
Les rapports avec le consultant
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Entre le tarologue et le consultant, une relation émotive profonde, vécue surtout sur le plan inconscient, doit exister. Toutefois, cette relation doit être d’une neutralité totale ; il ne doit y avoir aucun amour ou haine, ni même une antipathie quelconque entre les deux personnes, sinon ces sentiments finiraient par compromettre la bonne réussite de la consultation. Il ne devra pas y avoir non plus de relation d’intérêt entre les deux parties, c’est-à-dire que le voyant ne devra pas lire les cartes uniquement poussé par le désir d’en tirer un bénéfice. Le consultant, en tirant lui-même ses cartes, expose son destin à travers les lames qu’il met sur la table. Sa sensibilité va lui faire choisir des cartes qui lui donneront des informations au sujet de problèmes à venir concernant sa vie. Les cartes occupent son attention pendant la séance, ce qui lui permet de rester silencieux. En effet, le silence est primordial dans la consultation car il n’y a rien de plus désagréable que d’avoir devant soi une personne qui parle tout le temps. Le consultant doit toujours avoir une raison importante de le faire. On ne tire pas le tarot pour le plaisir ; les curieux et les sceptiques doivent être refusés…
Michèle V. Chatellier*
*à lire : « Le Tarot de Marseille »,
Éditions Quebecor, 198 pages
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