En suivant le régime préhistorique, vous êtes assuré de manger plus de vitamines, de minéraux, d’acides gras essentiels. Mais cela ne signifie pas que vous n’en manquerez pas.
On pourrait penser qu’en mangeant plus sainement, comme le propose le régime préhistorique, on se met définitivement à l’abri de déficits en vitamines et minéraux. Malheureusement, les études montrent que ce n’est pas toujours le cas. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Homme préhistorique consommait bien plus de calories que nous. Avec nos 1 600 calories (kcal) par jour pour les femmes et 2 200 pour les hommes, il nous est difficile de recevoir les quantités de micronutriments optimales. D’où l’intérêt des compléments alimentaires.
Les antioxydants
Le régime préhistorique est exceptionnellement riche en antioxydants, du moins lorsqu’on le compare aux autres régimes. Seulement, l’environnement a bien changé depuis l’époque paléolithique. Nous sommes en permanence exposés à des substances toxiques de natures diverses, qui n’existaient pas il y a seulement 100 ans. L’eau que nous buvons, l’air que nous respirons, la plupart des aliments que nous absorbons contiennent des résidus de pesticides, des contaminants chimiques et industriels. Il semble impossible désormais d’y échapper ; quelle est l’incidence à long terme de cette exposition, nul ne le sait précisément. On connaît en revanche de mieux en mieux les effets infiniment bénéfiques des vitamines anti-oxydantes et des minéraux sur les maladies liées à l’environnement (certains cancers, maladies cardiovasculaires...). Vous pouvez ainsi choisir un complément anti-oxydant apportant du bêta-carotène, de la vitamine E, de la vitamine C, du sélénium, du zinc. À prendre en cure ou en continu. Le plus simple étant de demander conseil à votre pharmacien.
Le potassium
L’homme préhistorique en consommait 8 à 10 g par jour. C’est 3 à 4 fois plus qu’aujourd’hui. Le potassium prévient l’acidose et renforce donc les os. Vous pouvez trouver en pharmacie des compléments de bicarbonate de potassium (1g par jour).
Le chrome
Cet élément est essentiel au métabolisme des sucres. Il stimule les récepteurs à l’insuline, permettant une meilleure action de l’hormone. Malheureusement il est peu présent dans notre alimentation. Aussi il peut être intéressant d’opter pour une supplémentation de chrome (sous forme organique, biologiquement active). À rechercher en pharmacie.
Besoins :
– adolescents et adultes en bonne santé : 200 mcg (micro grammes/jour).
– hommes de plus de 35 ans, jusqu’à 400 mcg.
– personnes présentant une intolérance au glucose ou du diabète de type 2: jusqu’à 1000 mcg.
Les oméga-3
Certaines personnes sont définitivement réfractaires au poisson. Si vous en faites partie, n’hésitez pas à prendre quotidiennement des huiles de poisson en capsules. Elles sont riches en EPA et DHA, deux acides gras oméga-3 à longues chaînes. Il est recommandé pour les personnes en bonne santé de consommer environ 1 g par jour d’EPA + DHA. On trouve facilement ces suppléments en pharmacie.
Le sélénium : protection et détoxification
Bien connu pour son effet antioxydant, cet oligoélément joue également un rôle dans la détoxification des métaux lourds (cadmium, mercure, arsenic…). La teneur des aliments en sélénium dépend étroitement de cette substance dans le sol. Malheureusement, la France comme la Belgique possèdent un sol pauvre en sélénium.
La vitamine E, l’antioxydant majeur
De nombreuses études scientifiques publiées depuis des années concluent sur la nécessité d’augmenter les apports en vitamine E, bien au-delà des recommandations officielles qui vont de 8 à 10 mg/jour. Ceux-ci pourraient être facilement multipliés par 3. Or, il est impossible de trouver dans les aliments actuels ces doses, même en mangeant plus d’amandes.
Nancy Cattan*
*Pour en savoir plus, lire :
« La nouvelle minceur, comment maigrir
avec le régime paléolithique »,
Éditions Alpen