Comment savoir si vous avez réellement des kilos à perdre ? Pour aborder le problème en toute objectivité, réfugions-nous (lâchement ?) derrière les chiffres standardisés, utilisés par les médecins...
Le calcul le plus internationalement reconnu est celui de l’Indice de Masse Corporelle ou IMC, indice aussi appelé en anglais Body Mass Index (BMI). Il s’obtient en divisant votre poids par votre taille au carré. IMC = poids (kg)/taille (m). Exemple au féminin : vous pesez 69 kilos pour 1,65 m. Votre IMC est de 25,3.
À vos calculettes !
• Votre IMC est inférieur à 18,5 : attention vous êtes trop maigre !
• Votre IMC est compris entre 18,5 et 24,9 : votre poids est normal. Vous êtes mince.
• Votre IMC est compris entre 25 et 29,9 : vous êtes un peu enrobé et en surpoids.
• Votre IMC est compris entre 30 et 34,9 : obésité modérée. Ça y est, le mot est dit. Il faut vraiment perdre du poids.
• Votre IMC est compris entre 35 et 39,9 : obésité sévère. Et supérieure à 40 : obésité morbide. Vous devez absolument perdre du poids. Les risques pour votre santé sont trop importants. Si vous avez fait le calcul, vous savez maintenant où vous vous situez. Ces chiffres doivent être modulés en fonction de l’âge, étant entendu qu’il est normal de prendre un peu de poids en vieillissant. L’épaisseur de l’ossature et donc la carrure peuvent aussi entrer en ligne en jeu.Le calcul de l’IMC a cependant des limites. Il ne renseigne pas sur la quantité de graisse abdominale qui est de loin la plus dangereuse. Il faudrait donc l’associer à une simple mesure du tour de taille. C’est une technique bien peu coûteuse et très simple. À vos mètres rubans ! On parle d’obésité pour un tour de taille au-delà du mètre pour un homme et au-delà de 88 cm pour une femme.
Laurence Chérel-Lemonnier*
*Pour en savoir plus, lire :
« Maigrir selon vos hormones »,
Éditions Alpen.
La graisse dangereuse
La graisse abdominale est une graisse profonde. Elle envahit toute la cavité abdominale et entoure les organes (graisse viscérale). On sait aujourd’hui qu’elle est un facteur de risques cardiovasculaires et de diabète. De plus, elle rend souvent problématiques les interventions chirurgicales.
Qui est trop gros ?
Selon l’enquête ObEpi/SOFFRES menée en 1997 auprès de 30921 Français de plus de 15 ans, 37 % de la population française a un IMC supérieur à 25 n et 3 à 3,5 millions d’adultes sont obèses. En terme d’évolution, les études montrent une tendance à la hausse, surtout chez les femmes pour qui le pourcentage d’obèses est passé de 5,4 à 10,1 % entre 1980 et 1996 (6,7 à 8,6 % pour les hommes dans la même période).