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La psycho
dans Signes & sens
Aimer les livres
et être heureux
pour la vie !
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La fréquentation des livres rend heureux ! Tout simplement parce qu’un ouvrage, c’est comme une ouverture vers des possibles. À l’époque où il est communément véhiculé que la jeunesse ne lit plus, par quel mystère alors expliquer les succès de la saga des « Harry Potter » ? Des milliers de pages sans aucune illustration et pourtant…
Au niveau symbolique, selon « Le dictionnaire des Symboles » de Chevalier et Gheerbrandt, le Livre de la Vie de l’Apocalypse se situe au centre du paradis où il s’identifie à l’Arbre de Vie… Un joli clin d’œil métaphorique qui permet d’affirmer que le secret du bonheur est en partie dévoilé pour qui aime les livres.
Des clés existentielles
Depuis les temps les plus reculés, le livre est associé à une connaissance sacrée réservée aux initiés. Au point qu’avant l’invention de l’imprimerie, les copistes prenaient un soin méticuleux à leur réalisation. Et ce dans toutes les cultures. Le fabuleux art décoratif calligraphique vietnamien, par exemple, prend sa source dans cette sacralisation de l’écrit. Quant à l’Occident, les livres sybillins, recueils d’oracles, étaient consultés par les Romains dans les situations exceptionnelles et jalousement gardés par des prêtres. On pourrait trouver d’autres contextes culturels où le livre renferme des clés existentielles. Le roman médiéval « Le nom de la Rose » d’Umberto Eco est d’ailleurs basé sur le combat d’un homme contre l’obscurantisme. Il est aussi ainsi un plaidoyer pour la liberté et le savoir, l’intrigue se passant justement dans une bibliothèque.
Un émerveillement toujours renouvelé
Vous aimez les livres ? Vous voici heureux pour la vie ! Ainsi s’exprimait Jules Claretie, romancier, auteur dramatique, historien et chroniqueur du début du XXème siècle. Quant à Jules Renard, il écrit dans son Journal : Quand je pense à tous les livres qu’il me reste à lire, j’ai la certitude d’être encore heureux… Voilà bien des affirmations pleines de promesses faites par des personnalités qui ont expérimenté ce qu’ils affirment. Ou encore, Les paroles s’envolent et les écrits restent, une façon populaire de retrouver la fidélité de ce qui est dit dans un livre. On peut y revenir à loisir pour y trouver le même discours. Pourtant, l’interprétation de cette lecture restera pour une part subjective. Comme si le miroir qu’est un livre nous renvoyait à une image évolutive de nous-même. Combien de fois en relisant un ouvrage que nous pensions connaître sur le bout des doigts, n’avons-nous pas été étonnés et agréablement surpris d’y découvrir un aspect qui nous avait échappé ? Le plaisir de la lecture et de la relecture se situe à ce stade d’émerveillement.
La transmission
Un auteur connaît la responsabilité qui lui incombe lorsqu’il publie. Aussi écrit-il lorsqu’il pense qu’il a quelque chose de positif, de nouveau, à apporter à ses lecteurs. Et celui-ci n’est jamais dupe. Si un livre a du succès, c’est bien qu’il apporte du bonheur. Que ce soit sous la forme d’un roman ou d’un livre plus informatif, en passant par les nombreux ouvrages de sciences humaines et de spiritualités vivantes pour lesquels un public de plus en plus nombreux se passionne, l’amoureux du livre sait trouver celui qui lui correspond à un moment de son existence. Alors que je n’ai pas été élevé dans la religion, confie Noëlle, j’adore flâner au rayon « spiritualités » des Salons du livre. Je repars toujours avec quatre ou cinq ouvrages qui, je le sais, assouviront ma quête existentielle. C’est toujours une rencontre passionnante avec moi-même, ouvrant à encore davantage de possibles… Il en est de même, voire plus, pour ce qui concerne les auteurs qui transmettent leur discipline qui est aussi leur passion comme la psychanalyse, la sophrologie, le coaching et autres outils de travail sur soi…
Léo Gras
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