Franz Xaver Winterhalter
(1806-1873)
|
Très vite, ce peintre allemand se fait connaître - et reconnaître - favorablement. Après avoir suivi l’enseignement de Piloty, Franz Xaver Winterhalter décide de s’installer à Karlsruhe. Belle initiative qui le conduit à être peintre de la Cour (Grand-Duc Léopold, 1831). En fait, et en plus de son talent, ce brillant artiste a l’art et la manière… Grand séducteur, excellent en communication, il sait se faire apprécier ! Ainsi, en 1834, il choisit de venir en France, recommandé - ce qui n’est pas rien - par la Reine Marie-Amélie… Sa solide réputation se renforce et le Tout-Paris le vénère ! Il est « le » portraitiste auquel il faut confier son identité. Cette superbe publicité arrive jusque dans les Cours étrangères ! Ce succès, jamais démenti, est certain puisqu’il réalise même des portraits officiels : Impératrice Eugénie – Napoléon III. Par contre, curieusement et contre toute attente, le style de Franz Xaver Winterhalter ne progresse pas, restant linéaire. Certes, il a une signature bien à lui mais ses représentations et son style demeurent à l’identique tout au long de sa carrière : Madame Rimsky-Korsakov, (1861) – Duchesse de Kent – Reine Victoria – Prince de Saxe-Cobourg – Marie-Christine d’Espagne – Duchesse de Morny. Toutefois, compte tenu de son geste sûr et très personnel, on peut se demander si Winterhalter n’a pas tenu à éviter de déclencher les foudres des célèbres personnages qui posaient pour lui : il répétait donc inlassablement un mouvement qui ne créait pas de surprises. Or, le moindre écart aurait pu s’avérer dérangeant au point d’engendrer des rivalités qui lui auraient fait perdre place (enviée) et sécurité… Quoi qu’il en soit, sa toile Impératrice Eugénie parmi ses dames d’honneur (1855) atteste d’une ampleur artistique indiscutable.
Ivan Calatayud