Né à Eislingen, ce peintre autrichien se fait connaître aux alentours de 1440 par une œuvre magistrale, constituée de panneaux : Retable de la Vierge. Deux de ces panneaux sont encore abrités aujourd’hui par deux établissements distincts : la Nativité se trouve au séminaire de Freising et l’Adoration au musée de Cleveland. On retrouve dans ce travail l’art salzbourgeois de l’époque. Konrad Laib se laisse pourtant séduire par Altichiero (Crucifixion - 1449). Le musée de Graz donne à voir un Saint Maximilien très pur, destiné à l’origine à la cathédrale de cette même ville, tableau daté approximativement de 1448. Quant à l’église paroissiale de Pettau, elle offre aux visiteurs un triptyque sublime, bien qu’il fasse lien - d’un point de vue pictural - avec l’école germanique de retables à volets et celle des icônes vénitiennes. Si ce travail crée une confusion des genres que certains critiquent, il n’en demeure pas moins que les coups de pinceau de Laib traduisent une maîtrise parfaite de l’alchimie qui s’établit entre le support et la manifestation artistique : ouverte, puis fermée, cette restitution culturelle et cultuelle, hautement spirituelle, renvoie le chaland - de facto – à une véritable réflexion de l’ordre de la centration.
Ivan Calatayud |
Mentions légales Signesetsens.com ©