Ce peintre suisse fait partie du mouvement d’artistes qui a créé les « Concrets zurichois ». On trouve parmi eux Max Bill et Verena Loewensberg. Les Concrets zurichois travaillent sans relâche aux effets picturaux restitués par des applications géométriques (Six rangées de couleurs verticales systématiques, Richard-Paul Lohse, 1950-1972). Lohse s’inscrit dès 1935 dans la Tendance Constructiviste. En outre, graphiste émérite, il s’adonne à la représentation sur affiche. Ceci dit, il n’abandonne jamais l’idée de la figure carrée émergeant d’un croisement parfait à angle droit entre lignes horizontales et lignes verticales. Pour Lohse, le regard peut s’approprier rapidement ce champ géométrique, y plonger sans conflit dans la mesure où son travail occupe l’intégralité du support, supprimant de facto le fond. Il ne s’agit, de surcroît, que d’aplats de couleurs. La numérotation fait partie de l’œuvre : 12 Progressions horizontales et 12 Progressions verticales, 1943-1944. L’idée séduit de plus en plus l’artiste qui marque d’autant plus son milieu professionnel et son époque qu’il a l’art de la transmission, y compris dans le domaine de l’édition puisqu’il a été également rédacteur en chef de la revue « Bauen + Wohnen ». Richard-Paul Lohse a laissé une véritable signature qui influence encore aujourd’hui le milieu artistique européen.
Ivan Calatayud |
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