Barnett Newmann
(1905-1970)
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On ne présente plus Barnett Newman. Pourtant, il est toujours un réel plaisir de repasser en revue la carrière exceptionnelle de ce peintre américain hors normes… Newman, au fil du temps, impose un style dans lequel son génie s’exprime littéralement : où l’artiste trouve-t-il la capacité picturale sur la toile à couper sans division, à ordonner sans interdit, à différencier sans diktats ? Cette géométrie spatiale restitue en totalité la surface concernée (Onement I – 1948). Cet art de véritablement animer le support scénique donne une épaisseur qui aspire – tel un cylindre en action – le regard (Abraham – 1949). Newman crée ainsi du lien permanent et de l’équilibre mais il est certain qu’il est imprégné des Écritures Saintes (Cathedra). N’a-t-il pas asséné : « Un atelier est un sanctuaire » ! Il est intéressant d’ailleurs de rappeler que le triangle – la Trinité – fascine l’artiste qui ne se prive pas de représenter ce grand symbole qui, s’il reste parfois implicite dans son travail, est toujours suggéré…
Ivan Calatayud
