Ce peintre et graveur suédois est très vite conscient de son désir d’avenir professionnel. Ainsi s’inscrit-il à l’Académie des beaux-arts de Stockholm dès 1875. Il y reste six années durant lesquelles il se montre particulièrement appliqué. Dès l’âge de 21 ans, Anders Zorn saisit l’intérêt de voyager. L’Espagne, l’Angleterre, la France l’accueillent successivement. En 1896, il regagne sa terre de naissance, Mora, pour y restituer la synthèse de ses acquis picturaux. Anders Zorn excelle dans l’aquarelle (Sur le Bosphore, 1886 – Clapotis, 1887). L’élément eau, magnifiquement représenté, correspond plutôt à ses périodes espagnoles et anglaises. En revanche, la découverte de la générosité de la peinture à l’huile lui vient de son expérience dans la capitale de l’Hexagone (Effet de nuit, 1895). Toutefois, son retour à Mora donne une apparence plus raisonnable aux représentations. Les nus parisiens ont laissé place à une peinture globalement plus orthodoxe (Danse de la Saint-Jean, 1897). Zorn n’en devient pas pour autant un artiste timide. Il a d’ailleurs créé une méthode de hachures qui confirme qu’il est un peintre de son temps, aux messages assumés.
Ivan Calatayud |
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