Suisse, Max Bill l’est jusqu’au bout des ongles. Ses œuvres sont un véritable travail d’orfèvre, orfèvrerie qui a d’ailleurs été sa formation initiale, avant de se lancer dans l’architecture. Sa rencontre avec Mondrian, à l’âge de 24 ans, le marque profondément, ce qui entraîne son appartenance au mouvement français « Abstraction-Création ». Cependant, son style géométrique et mathématique étonnant se renforce grâce à l’intérêt qu’il porte à l’Art Concret. Pour Bill, le calcul inconscient précèderait en quelque sorte l’imaginaire dans la société du XXème siècle. Ainsi s’impose-t-il comme un précurseur. Le XXIème siècle débute effectivement bien mal avec le scandale financier mondial Madoff, époque où l’art comptable devient un mauvais exercice de style ! Kandinsky étaye le travail de Bill mais ce dernier garde, sans défaillir, au fil de ses œuvres, une personnalité suffisamment forte pour que l’Art moderne le considère comme un artiste impersonnel, c’est-à-dire inimitable
Ivan Calatayud