Très indépendant, Decamps – bien qu’ayant bénéficié des conseils d’Abel de Pujol qui l’avait accueilli dans son atelier quelque temps – décide de travailler résolument seul. Ceci dit, il passe beaucoup de temps à étudier et à reproduire les grands noms de la peinture exposés au Louvre. Il dessine également, fait des lithographies qui lui valent une jolie reconnaissance. Mais l’Orient l’attire, au point de faire un voyage dans la région de Smyrne. Il y séjourne un an et en rapporte une multitude d’études, de documents, dont il se servira son existence durant. C’est ainsi que Decamps est targué d’orientaliste. Belle référence toutefois à une époque où l’orientalisme a le vent en poupe. Pour exemple, sa toile célèbre, Enfants turcs près d’une fontaine, peinte à un époque où seuls les aventuriers se déplacent, rencontre une sincère et large approbation d’un public et de spécialistes éclairés. Decamps, au fil de son expérience, reste d’ailleurs fidèle à son style orientaliste. Il sait regarder du côté de la vie et exprime la générosité que son œuvre restitue de façon évidente. En 1855, le Salon le lui rend à son tour et le véritable succès est au rendez-vous.
Ivan Calatayud |
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