Pieter Jansz Saenredam
(1597-1665)
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Pieter Jansz naît à Assendelft en Hollande, à la fin du XVIème siècle, dans une famille où le père est un graveur célèbre : Jan Pietersz Saenredam qui devient un peu plus tard son maître. Son géniteur découvre très tôt les dons artistiques du jeune Pieter Jansz et lui conseille de suivre les cours de Frans de Grebber dans son atelier de Haarlem. Il a à peine 15 ans… On retrouve sa trace en 1623 à la Gilde de Saint-Luc d’Assendelft mais ce n’est que trois ans après que son talent est salué devant son Christ chassant les marchands du Temple. L’époque veut que les représentations picturales soient éminemment religieuses et c’est ainsi qu’une partie de l’œuvre de Saenredam traite de l’exécution d’églises. Le style est sévère, donnant l’impression qu’on ne doit pas badiner avec la spiritualité ! Les perspectives y sont respectées rigoureusement (L’église Sainte-Marie à Utrecht, 1641). Cet effet « carte postale » revêt donc un double message : le respect du divin qui dirige sagement l’humanité et les témoignages plus réels de son époque, notamment d’un point de vue architectural. L’œuvre de ce peintre néerlandais reste importante (Intérieur de la cathédrale Saint-Jean, 1632 – Église Saint-Jacques, 1636 – Ancien Hôtel de ville d’Amsterdam, 1641 – Nieuwre Kerke, 1660 – Place Sainte-Marie, 1663…). L’artiste se déplace beaucoup. Il aime traduire la force tranquille des Pays-Bas en utilisant des tons de gris très pâles et des beiges qui restituent à leur tour une ambiance évanescente dans laquelle tout un chacun peut puiser une espérance toujours à disposition…
Ivan Calatayud