Très tôt, ce peintre et graveur allemand envisage de faire une carrière artistique. Il la démarre de façon autodidacte. Cet acharnement traduit la légitimité de son désir et c’est ainsi que Hans Thoma décide de s’inscrire à l’Académie de Karlsruhe. Thoma sait et sent qu’il doit « bouger ». Il choisit de gagner Düsseldorf en 1866. Deux ans plus tard, il se rend à Paris où il découvre Courbet qui le marque à jamais, tout comme l’école de Barbizon (Noces). Ce séjour en terre française sera toutefois rapide et Thoma s’installe un temps à Bernau qu’il quitte pour Munich où son ami Scholderer l’attend. Il y développe d’autres amitiés professionnelles intéressantes avec, notamment, Trübner et Leibl. La peinture italienne interpelle Hans Thoma qui se rend à Rome en 1880. Ce sera ensuite Florence puis Venise quelques années plus tard. L’Allemagne reconnaît en Thoma un de ses plus prestigieux peintres, ce qui lui vaut de devenir directeur de la galerie de Karlsruhe. Il obtient également un poste de professeur à l’École des Beaux-Arts. Ce maître en la matière excelle aussi bien en réalisant des aquarelles, des fresques, des peintures à l’huile, des gravures que des lithographies. Il aime le monde et en témoigne largement en représentant des pans d’une existence humaine très proches de la réalité du quotidien. Autoportraitiste, ses portraits restent captivants, tout comme ses paysages qui s’inscrivent dans une époque où la nature reste indissociable de la survie de l’Homme. Il y a un souci psychologique chez Thoma qu’il confirme avec sa toile Artiste avec l’Amour et la Mort, réalisée en 1875.
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