Très tôt, ce peintre néerlandais a su que la peinture ferait partie de son existence. De fait s’essaya-t-il à des représentations picturales tous azimuts pour enfin réaliser que les fresques historiennes l’attiraient avant tout. Ses bases artistiques sont – c’est une évidence – particulièrement solides : l’école de Cornelis Picolet, suivie par l’enseignement d’Eglon Van der Neer, en sont à l’origine. Très jeune, Werff rencontre une reconnaissance rare de ses pairs. Son ascension professionnelle le conduit à être Commissaire de la Gilde à Rotterdam. On le retrouve ensuite peintre de la cour de l’Électeur palatin Johann Wilhelm von der Pfalz (Portrait d’homme, 1685). Adrian Van der Werff a du talent. Son art se distingue, à l’époque et pour l’époque, par une pureté qui émerge de la technique du clair-obscur. Ses césures, reconnaissables de par leur facture incisive, font irruption dans la scène comme pour mieux l’intensifier. Le regard du chaland est captivé et se laisse prendre au jeu intensif du pinceau : Expulsion du Paradis, 1700 – Diane et Callisto, 1704 – Deux Nymphes dansant, 1718.
Ivan Calatayud |
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