La psycho
      dans Signes & sens

      Comprendre et aider
      l'adolescent séropositif

      Comprendre et aider l'adolescent séropositif
      ©iStock

      Le SIDA, ou Syndrome d’Immunodéficience Humaine, fut dépisté pour la première fois aux États-Unis, à Los Angeles, par « the Center for Disease Control », organisme chargé de dépister les risques infectieux, de protéger la santé de la population. Mais ce nouveau virus a pris définitivement son nom au cours de l’année 1982. Depuis cette date, les progrès dans le domaine de la recherche et de la médecine ont permis de mieux comprendre son fonctionnement. Et actuellement de proposer aux malades une trithérapie susceptible de prolonger ou stabiliser l’évolution de cette maladie.

      Le sida n’est pas une affection comme les autres. Il s’agit d’un virus mortel et l’une des rares maladies où le malade se voit informé d’emblée de sa maladie et en sait pratiquement autant que les médecins en matière d’évolution. Ce début du XXIème siècle voit l’arrivée d’une population nouvelle de personnes contaminées : des adolescents séropositifs, le plus souvent nés d’une mère séropositive (à 90 %) ou, plus rarement, contaminés par toxicomanie ou transmission sexuelle. Voire post transfusionnelle dans des pays d’endémie.

      Qui sont-ils ?


      En décembre 2002, on comptait 42 millions de personnes dans le monde vivant avec le virus du sida : on dénombrait alors 3,2 millions d’enfants de moins de 15 ans atteints. En France, le nombre d’enfants infectés par le virus en 2002 était estimé entre 1000 et 2000, dont 10 % d’adolescents. Un pourcentage en augmentation avec l’arrivée des plus jeunes dans cette tranche d’âge. Actuellement, le dépistage et le traitement prophylactique de la mère pendant sa grossesse, et du nourrisson après sa naissance, ont permis de réduire le taux de transmission maternofœtale à moins de 2 % en France. Voire proche de 1 % avec un suivi de grossesse satisfaisant. Pour ces enfants contaminés, les traitements leur ont permis de grandir, de devenir adolescents et de pouvoir se projeter à l’âge adulte. Certaines jeunes femmes séropositives sont mères à leur tour et ont pu donner naissance à des enfants non porteurs du virus. Une image de renaissance au travers d’un parcours pourtant bien difficile. Mais cette annonce de séropositivité, faite de plus en plus tôt en raison de son risque de transmission et aussi des exigences du traitement, reste extrêmement douloureuse et difficile à entendre. Pour ces jeunes en passe d’entrée dans la vie d’adulte, à l’âge des premières relations sexuelles, la situation n’est pas aisée et véhicule bien des problèmes.

      Une image de mauvaise mère


      Cette mère dite nourricière, qui donne la vie, devient dans le même temps celle qui donne la mort. L’enfant naît porteur d’un virus du sang qui se transmet dans la filiation : symptôme d’une histoire antérieure à lui, qui n’est pas la sienne mais qu’il récupère de fait. Plusieurs personnes peuvent être atteintes dans la fratrie et la cellule familiale se trouve souvent éclatée ; l’adolescent peut alors se voir confié à une institution, une famille d’accueil avec une mère de substitution ou même se marginaliser. La mère, si elle est présente, n’est pas toujours apte à aider son enfant, à l’accompagner dans sa maladie. Car elle doit faire face elle aussi à ses soucis de santé, ses angoisses ou des problèmes financiers. Sur le plan psychologique, celle-ci devra assumer au quotidien l’image de cet enfant « différent » qui véhicule un principe de réalité et réactive un sentiment de culpabilité à son égard. Un affect partagé puisque l’enfant se vit inconsciemment toujours responsable de ce qui arrive à ses parents. Coupable !

      Une maladie taboue


      Le sida se caractérise par le silence qui entoure la maladie ; il s’agit d’un véritable secret de famille vis-à-vis de l’extérieur, parfois au sein de la fratrie, qui peut aller jusqu’à un non-dit pour l’enfant : pour ne pas avoir à s’expliquer, pour nier cette réalité, par honte parfois. Lorsque l’un, voire les deux parents, sont eux-mêmes porteurs du virus, l’adolescent n’est pas toujours informé de l’origine de leur séropositivité, ni de leur mode de contamination. Les équipes thérapeutiques insistent actuellement auprès des familles pour révéler la vérité à cet enfant qui, inconsciemment, la connaît déjà. Mais lorsqu’il s’agit d’en parler à l’extérieur, la situation est plus délicate : révéler sa séropositivité à ses amis peut déclencher chez eux une angoisse de contamination par angoisse de la mort et, ainsi, une crainte de rejet au niveau de ces autres jeunes. Sans compter sur les réactions possibles de leurs propres parents. C’est risquer une mise à l’écart, l’exclusion... Sur le plan scolaire et professionnel pour les apprentis, la prudence est de mise car des réactions du même ordre sont toujours possibles. En ce sens, la circulaire ministérielle du 29 juin 1992 permet aux parents de choisir de révéler ou non le diagnostic de leur enfant à la personne de leur choix au sein de l’institution scolaire. Sur le plan affectif, il est difficile à cet âge-là de ne pas se confier à son « amour » ou confident(e). Mais parler, c’est risquer de le (la) perdre. Il reste, de plus, difficile au quotidien d’avaler en cachette un traitement. Ce qui peut, en outre, conduire à une mauvaise observance de celui-ci ou son arrêt pour ne pas être découvert...

      Une image de soi à restaurer


      Ce reflet que lui renvoie le miroir, l’adolescent le perçoit comme une marque (HIV) indélébile. Il va donc devoir apprendre à vivre avec et à s’aimer. Les bases d’une identification valorisante de soi, au travers du regard de la mère, ont parfois manqué en raison de sa propre contamination ou d’une fratrie dispersée. Les traitements ne sont pas exempts d’effets secondaires à type de troubles digestifs. Mais aussi d’anomalies du tissu adipeux, sous la forme de dépôts de gras sur le corps, plus rarement sur le visage. Ces difficultés se traduisent souvent par une mauvaise image de soi, négative et dévalorisée. L’existence se présente sous le signe de l’échec, sans projection probable dans le futur. Refus de la maladie et déni de la réalité peuvent se traduire par un désinvestissement du corps et l’arrêt de tout traitement, les prises de risques étant souvent le jeu favori de l’adolescent.

      Une sexualité interdite ?


      Dans cette pleine période d’ouverture à la sexualité où l’adolescent se tourne vers le partenaire, la séropositivité sonne comme un interdit sur la relation sexuelle. Elle bloque au-delà du plaisir la fonction de reproduction. Certains vont opter pour retarder le plus possible la première relation sexuelle et attendre de se positionner entre dire et ne pas dire. D’autres choisissent de projeter leur angoisse et leur agressivité sur le (la) partenaire sexuel(le) en le (la) contaminant à son insu, sans lui parler du statut de séropositif: c’est reproduire de fait un schéma connu et se donner l’illusion de se débarrasser du virus. Être honnête en se protégeant, c’est choisir de répondre à ses questions ou à son étonnement lorsque la relation s’inscrit dans la durée. Ou prendre le risque de perdre cette relation en révélant la situation. C’est également assumer l’accident toujours possible de préservatif.

      La prise en charge des adolescents séropositifs


      Elle se doit d’être pluridisciplinaire tant sur le plan psychologique que somatique. Au sein d’une famille, la plupart du temps fragilisée et déchirée par le poids du secret et de la maladie, parallèlement au traitement médical, il faudra aider l’adolescent par l’écoute et le dialogue. Avec, si possible, une prise en charge psychothérapeutique ou analytique. Celle-ci contribuera à restaurer une image positive de lui-même. Un travail pour lui permettre de verbaliser ses souffrances et ses angoisses, l’aider à accepter cette injustice, quitter les pulsions de mort pour les pulsions de vie. Il lui faudra aussi réhabiliter à la fois une image de bonne mère en tant que mère nourricière et positive du père au niveau de la loi et des limites. Tout cela dans une fratrie où une permissivité a pu prendre place compte tenu du statut particulier de l’enfant. Afin de se réaliser sur le plan social et se construire affectivement.

       

      Docteur Laurence Pescay

       

       

      Des strings pour enfants de 6 ans !

      Incroyable mais vrai... Les Américains, pourtant plutôt puritains, se laisseraient-ils aller ? Des stylistes ont eu l’idée de lancer une ligne de sous-vêtements pour plus jeunes encore que les pré-pubères ! Copies conformes des modèles adultes des dessous (chics) féminin-masculin, certains géo-sociologues s’en inquiètent. C’est le cas d’Anthony Carl qui dénonce une incitation précoce aux plaisirs sexuels. Plusieurs tirent la sonnette d’alarme. Et quand on sait que la chaîne Baby TV a lancé des programmes pour les moins de 3 ans, on se demande ce qui peut pousser des professionnels à agir de la sorte. L’argent, certes. Mais plus encore, nous dit Robert Andress, philosophe, une angoisse du temps : à jouer les marionnettistes avec des sujets fragiles, en pleine croissance psychologique, ces professionnels médiatiques doivent imaginer fantasmatiquement que le temps est immuable. Ce qui leur permet de se comporter comme de sales gamins. Ils s’inscrivent dans cette quête pathologique du jeunisme, sans même envisager les conséquences de leurs actes commerciaux...

       

      main
      cadeau signes-et-sens-magazine-leader-magazines-gratuits-web gratuit signes-et-sens-magazine-leader-magazines-gratuits-web magazine Votre Blog & Forum de Signes & sens



       
       

      Signes & sens, le site créé pour les femmes et les hommes respectueux de l'écologie relationnelle et environnementale...


      Signes & sens Web
      Psycho | Développement personnel | Santé / Forme | Sport & loisirs | Médecines douces | Bio | Cuisine | Beauté / Bien-être | Parapsychologie | Jeux / Psy-tests | Psychobiographies | Interviews | Bulletins d'humeur | Espaces : Psycho - Être - Confiance en soi | Parents - S'entendre - Relations positives |  Coaching - Se réaliser - Maîtrise de soi | Zen - Se régénérer - Beauté intérieure | Amour - S'aimer - Couple et intimité | Foi - Être croyant - Engagements | Astro - Prédire - Ésotérisme - Horoscope | Création - Créer - Expression artistique | Détente - Se libérer - Vitalité du corps et de l'esprit | Beauté - (Se) séduire - Bonheur d'être soi | Minceur - S'alléger - Changement harmonieux | Forme/Santé - Se ressourcer - Douceur de vivre | Habitat - (Se) préserver - Confort intelligent | Bio - Vivre sain - Respect de soi et des autres |  Spécialistes : Psychothérapies - Psychologie - Psychanalyse | Bien-être et santé - Vitalité - Bio | Parapsychologie - Spiritualités vivantes - Thérapies alternatives | Développement personnel - Coaching | Stages et Formations | Jeux-test - Bilans psychologiques gratuits | Conférences Psy Audio gratuites - MP3 | Astuces pratiques maison | Conseils Doctophyto|Ne déprimez plus | Nos prénoms nous parlent | Phrases positives de réussite | Foire aux questions Parapsy | Mes bonnes résolutions | Bons plans | Vos envies ont leur solution | Professionnels, dites NON à la crise | Shopping | Encore + de partenariat professionnel |Notoriété et référencement | Optimisation Web | Réseau social alternatif / Forums & Blogs.

      Signes & sens Pratique

      Service Publicité - Tél : 09 64 27 16 19

      Signes & sens Mémo
      Signes & sens - 17 Boulevard Champfleury - 84000 Avignon - Tél : 04 90 23 51 45



      Mentions légales  Signesetsens.com ©