Les années 80 ont vu fleurir des groupes de jeunes - tous milieux confondus - las de promesses non tenues (depuis 1968) par les politiques ! Ainsi, les changements multiples de programmes scolaires ont abouti à une démission majeure de nos enfants : ceux-ci votent de moins en moins, leur désintérêt pour la culture et l’art est évident, leur vocabulaire s’appauvrit. Quant à l’orthographe, il suffit - 25 ans après - de lire des SMS pour réaliser les dégâts liés à l’instabilité des projets pédagogiques de décennies successives d’élus… La mode est devenue de plus en plus caricaturale, l’uniformisation bat son plein. Les « boîtes » et les « rave-parties » se multiplient à la faveur de leur réputation « spéciale défonce ». Autrefois, nos jeunes mouraient à la guerre. Aujourd’hui, les routes dans la nuit du samedi au dimanche, alcool et drogues aidant, restituent des sillons tout aussi ensanglantés… La « bof génération » continue car les gouvernements rythment leurs décisions au gré de leurs calculs démagogiques. En attendant, bien des familles sont meurtries et en deuil. Les parents sont souvent démunis face à la morosité collective. Ils aident comme ils le peuvent. Mais la balle est décidément dans le camp de nos dirigeants qui donnent majoritairement un piètre exemple de citoyenneté. Leurs valses hésitations récurrentes exigent une remise en question rapide. Les grèves en attestent. Alors qu’attendent-ils ?
Chantal Calatayud