La  créativité est un élément essentiel à notre existence. Elle  n’est pas seulement réservée aux artistes car nous avons tous la  faculté d’être créatifs. Cette faculté est encore plus évidente  chez l’enfant. Dès son plus jeune âge, exempt de tabous,  d’inhibition et de jugements internes, il aime s’exprimer par  toutes sortes de moyens. Il attribue à des objets anodins des  fonctions et des rôles… pour servir son imagination. Il a cette  capacité extraordinaire de puiser dans son imaginaire pour intégrer  ce qui l’entoure, particulièrement en période d’adaptation ou  de stress, en situation de maladie, de perte, de traumatisme…
		                 Il  faut donc offrir un espace de créativité à l’enfant, quels que  soient son âge et sa condition, afin qu’il dépasse ses limites et  réalise son potentiel. Par nature, l’enfant est créatif. Il a  énormément de ressources qui n’attendent qu’à émerger. Quand  nous lui offrons les conditions nécessaires pour l’éveiller à ce  qui l’entoure – expériences sensorielles visuelles, auditives,  tactiles, gustatives, olfactives –, il s’épanouit selon son  stade de développement.
		                 La  créativité est une faculté que l’on possède tout au long de sa  vie. Cette faculté est parfois en période de dormance car  nous n’utilisons généralement qu’un faible pourcentage de notre  potentiel créateur mais elle reste quand même intacte ; bien  qu’elle apporte beaucoup de plaisir d’accomplissement, sa  fonction principale consiste toutefois à nous amener à trouver des  solutions, « à se creuser les méninges », afin  d’améliorer notre condition ou notre situation. Elle nous invite  aussi à explorer des zones inconnues et parfois inconfortables.
		                 Chez  l’enfant et l’adolescent, les sentiers de la créativité  aboutissent souvent à une hausse de l’estime et de la confiance en  soi, à la valorisation et au renforcement de l’identité  personnelle.
		                 La  créativité est un immense réservoir de ressources qui contribuent  à l’expansion psychique, intellectuelle et sociale.
			              
			             Guylaine  Vaillancourt*
                         
                         
                         *Pour en savoir plus, lire :
                         « Musique, musicothérapie et développement personnel de l’enfant »,
                         Éditions  CHU Sainte-Justine.