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La psycho
dans Signes & sens
Le bon usage
des jeux vidéo
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Que l’on soit pour ou contre, le secteur du jeu vidéo continue son expansion. Une enquête datant de 2005 informait déjà que plus de 60 % d’une population âgée de 15 à 25 ans jouaient régulièrement. Aujourd’hui, ils sont plus de 90 %. Pas de quoi pourtant s’inquiéter outre mesure, le tout étant de ne pas nier l’évidence et d’y voir des aspects positifs, d’autant qu’ils sont nombreux…
Si la violence de certains jeux vidéo inquiète les parents à juste titre, il n’y pas lieu de développer une attitude phobique qui ne ferait que déplacer le problème. La communication reste toujours la meilleure attitude à adopter pour que des limites justes soient posées en la matière. Mais encore faut-il vivre avec son temps et ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les jeux vidéo possèdent également des vertus éducatives.
Jouer pour apprendre
Les spécialistes de la psychologie ont largement développé le fait que le jeu aide à la construction psychique du petit d’Homme. Or, les nouvelles technologies ont révolutionné les médiations ludiques. Si l’emblématique jeu de lego et certains jouets restent encore appréciés, le traditionnel train électrique est largement dépassé, l’imaginaire de l’enfant étant irrémédiablement attiré par l’écran de l’ordinateur familial. Il revient donc aux parents d’en tenir compte. Il existe sur le marché des jeux vidéo permettant, dès l’âge de 3 ans, de se familiariser avec l’informatique. Véritables outils pédagogiques, ces jeux stimulent à la fois l’attention, la réflexion, et les réflexes psychomoteurs. Certains peuvent aider à l’apprentissage de la lecture et du calcul. Ils sont d’autant plus efficaces qu’ils ont depuis longtemps fait leur entrée à l’école primaire et au collège, étant souvent utilisés pour soutenir de façon ludique des élèves en difficulté. Il suffit de surfer sur un site éditeur de jeux éducatifs pour découvrir des trésors insoupçonnables.
Le problème de l’adolescence
L’inquiétude au niveau des jeux vidéo se situe à ce moment où l’ado, naturellement en opposition avec ses parents, refuse que les adultes exercent un contrôle sur leurs activités via le Web. Sachez qu’il n’est aucunement prouvé scientifiquement que la violence virtuelle aboutisse systématiquement à une agressivité mise en acte dans le monde réel. Les transgressions relatées par les médias concernent essentiellement des personnalités déjà fragilisées psychiquement, représentant une infime minorité, compte tenu du nombre d’adeptes de ce type de jeux. Ceci dit, il n’est pas question non plus de faire preuve de laxisme. Ainsi, tant que votre adolescent est mineur, vous restez garant de la loi et devez le lui faire savoir. Il existe des systèmes de sécurité au cas où vous découvririez que les sites visités par votre ado peuvent engendrer des débordements (jeux détournés au profit de groupuscules extrémistes recruteurs, sites incitant à l’exhibitionnisme via la webcam etc). Les repères sont de l’ordre du bon sens et nécessitent une mise en mots préalable, suivie d’interdits fermes et définitifs selon le contexte. Un ado, même rebelle, est toujours rassuré inconsciemment lorsqu’il sent qu’il existe des limites à ne pas franchir.
Quelques conseils pratiques
La meilleure éducation commence par soi. Le fameux Fais ce que je dis et ne fais pas ce que je fais peut jouer des tours si l’on est soi-même accro aux jeux. Le mieux, dans ce cas, consisterait à délimiter le nombre d’heures auquel chacun a droit et faire respecter la règle. Par ailleurs, soyez vigilant avec les jeux en ligne par abonnement payant. Préférez les sites proposant des cartes prépayées pour éviter toute dérive. Une façon pour votre adolescent de contrôler, d’intégrer la notion de dépense et d’arrêter le jeu lorsque le budget prévu est dépassé.
Dora Gémel
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