Ne plus être un parent victime !

Grand nombre de consultations attestent de façon récurrente qu’être parent est décidément bien difficile! Non pas qu’il n’existe aucun mode d’emploi à disposition puisqu’au XXIème siècle, entre les abondantes publications Psy et autres émissions radio ou télévisées sérieuses, les informations dans le domaine de l’éducation ne manquent pas… Mais il s’agit plutôt ici de considérer ce que la psychanalyse nomme contrôle de la part de l’héritier résistant face à ses géniteurs, toutefois ouverts à la compréhension de ses débordements psychologiques. Alors, pourquoi ça fonctionne mal à certains moments ?
Certes, la société d’aujourd’hui a progressivement permis aux chères têtes blondes d’avoir plus de droits que de devoirs (à tous les sens du terme) mais, fondamentalement, le problème se situe ailleurs. Considérons plutôt les exigences insatiables du petit d’Homme, qui peuvent se transformer en menaces plus ou moins déguisées si l’adulte en charge de son équilibre n’accède pas systématiquement à ses demandes. L’escalade se met ainsi en marche. Le parent lâche du lest raisonnablement mais le jeune récalcitrant en profite. Le parent, à bout de souffle, se sent légitimement victime de ce système relationnel. Pourtant, il continue à culpabiliser, se disant mauvaise mère ou mauvais père, croyant – le plus souvent à tort – que le climat est meilleur dans la maison du voisin ! Et les conflits de s’amonceler, de s’aggraver… La solution ? Envisager basiquement – sans plus attendre – que tout être humain, aussi jeune soit-il, a une destinée qui lui est propre et qu’aucune mère ou qu’aucun père ne pourra changer ni modifier. Accepter ce postulat permet de lâcher prise. Curieusement, la communication s’améliore et un climat favorable se rétablit. Le transfert opère positivement. C’est cela – entre autres – la magie de l’inconscient !

Chantal Calatayud