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La psycho
dans Signes & sens
Ne vous laissez plus mépriser !
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Inutile d’imaginer qu’en étant un peu moins maso, les choses vont s’arranger ! Se faire couper systématiquement la parole, se faire couper la route, se couper en cuisinant traduisent bien plus qu’une petite blessure d’amour propre…
Pourtant, souvenez-vous : enfant, vos parents vous rappelaient souvent à l’ordre lorsque vous coupiez la parole. Tout comme ils vous grondaient quand vous omettiez de vous effacer sur le passage d’un adulte. Et si vous aviez le malheur de vous couper un peu en pelant votre pomme, les remontrances précédaient souvent les soins et les consolations… Depuis, vous avez grandi sans jamais oublier de respecter ces jolis principes de bonne éducation. Et pourtant… bien des personnes que vous pouvez rencontrer, croiser, font fi de ces codes bienveillants. Qu’y a-t-il à comprendre ici ?
Ne plus faire comme tout le monde !
Il serait un leurre d’imaginer que les gens mal élevés ou mal intentionnés n’existent pas. Tout comme il serait risqué de remettre systématiquement en place les grossiers personnages. Le plus simple pour ne plus souffrir de tous ces culottés consiste à vous démarquer :
1 - Les congés : prenez-les en périodes creuses (si vous n’avez pas d’enfant) ou optez pour les débuts ou les fins de vacances scolaires.
2 - Les repas : avant de passer à table, pensez à vous. N’hésitez pas à vous préparer un jus de fruits frais ou de légumes glacé.
3 - Les achats : en famille ou pas, commencez par vous gâter. Il est très simple de mettre en haut de sa liste de courses une touche de plaisir : une revue sympa, une eau de toilette, une bague fantaisie, etc.
4 - La détente : de préférence, un petit tour en voiture, seul(e), vous changera les idées. Revisitez vos campagnes alentour. Appréciez les églises et autres monuments.
5 - Les travaux manuels : quel bonheur de relooker un cadre photos, de repeindre de façon amusante les chaises de la cuisine, de confectionner de nouvelles housses pour les coussins du canapé. Essayez vite…
6 - Le sport : à votre rythme et selon votre humeur. La marche est un excellent moyen de recharger ses batteries, d’autant qu’elle est accompagnée du plaisir des yeux.
7 - La télévision : enregistrez une émission que vous adorez et commencez votre journée en la regardant devant un petit déjeuner sympa et bien équilibré.
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Recommencez ces étapes le plus souvent possible dans la semaine et, curieusement, vous serez pris(e) en compte !
Pourquoi ça fonctionne ?
Vous connaissez le fameux « Fuis-moi, je te suis ; suis-moi, je te fuis… » Sans tomber dans l’excès, c’est-à-dire dans une attitude abandonnique, nos retraits non névrotiques interpellent l’entourage. C’est ainsi qu’un bon recentrage sur soi vous « coupera » (pour la bonne cause) de tous ces autres qui finissaient par poser une sorte de déni sur vous. En outre, le fait de vous occuper davantage de vous en priorité vous mettra dans des conditions psychologiques tout à fait différentes. Si « ce qui est fait n’est plus à faire », ce qui est pris ne vous sera plus subtilisé ! Comme le souligne Michael Simperl, dans son ouvrage « Moins c’est mieux » paru chez Leduc.S Éditions, attendez moins, recevez davantage… Mais pour cela, tout commence par vous. Donnez-vous la permission d’exister. De fait, vous allègerez votre entourage qui ne mettra plus en place des actes aux allures de coupure, au sens figuré du terme, coupure que vous pouviez retourner contre vous… au sens propre !
Chantal Calatayud
« Je ne les attends plus… »
Ma fille, mon gendre et leurs jumelles habitent à 550 kilomètres de mon domicile. Veuve, je les attendais systématiquement pour les vacances. Je leur téléphonais, plus ou moins habilement, pour leur suggérer de venir passer quelques jours à la maison. Je sentais bien qu’ils utilisaient le plus souvent des prétextes fallacieux pour décliner mes initiatives. En grande souffrance, j’ai fini par consulter un psychothérapeute analytique. Celui-ci a pointé le fait qu’à l’âge de 4 ans, ayant perdu mes parents dans un accident de voiture, j’avais passé mon temps à les attendre. Effectivement, j’imaginais - pour survivre - qu’ils reviendraient pendant les vacances scolaires… J’ai mis de l’ordre dans ma tête. Maintenant, mes enfants viennent quand ils le désirent. En ayant dépassé mon angoisse de séparation, j’ai dû les déstresser. Ils sont de plus en plus demandeurs…
Marion, 65 ans, retraitée
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