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La psycho
dans Signes & sens
Chaque enfant garde un bon ou un mauvais souvenir de ses grands-parents. Cette perception est due à la complexité des liens familiaux. Les drames n’arrangent rien. Malgré cela, certains membres de la filiation se positionnent pour que la mémoire de la famille ne subisse pas trop les retombées négatives des aléas inévitables de l’existence. Victor, 15 ans, se rappelle : Mes premiers souvenirs concernant mes grands-parents remontent à mes 6 ans environ. Je les trouvais agréables. Ils ne me punissaient jamais. Mes parents s’étant séparés, je suis moins allé dans leur mas que j’aimais beaucoup. Puis, vers 11 ans, c’est moi qui ai demandé à aller chez eux plus régulièrement. Leur gentillesse me manquait. Ils s’intéressaient à moi mais sans me « gaver ». Depuis l’année dernière, je les vois très souvent. Je leur téléphone pour prendre de leurs nouvelles et booster mon grand-père avec qui je fais du golf. Je suis très indécis pour mes études. Ils sont de bons conseils. En fait, ils répondent à mes questions, à mes inquiétudes mais me fichent la paix s’ils sentent que j’ai besoin de tranquillité… Effectivement, l’empathie joue un rôle prépondérant là encore. Au même titre qu’on ne doit pas faire parler un enfant sur la vie que mènent ses parents… Nos petits-enfants ne sont pas dupes de certains questionnements dignes de véritables interrogatoires. Ils n’ont pas à fournir de renseignements sur des faits qui ne nous regardent pas. Le résultat serait qu’ils finiraient par nous priver de leur présence…
Chantal Calatayud
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