“Beaucoup d’appelés et peu d’élus”, voilà ce qui est véhiculé par l’inconscient collectif, via une tradition judéo-chrétienne. Souvent mal comprise, elle voudrait nous faire croire que les places sont limitées ! Or, il faut savoir que chacun d’entre nous a une place à prendre. Et il y a autant de places que d’individus. Il ne tient qu’à nous de faire les bons choix…
Contrairement aux hommes politiques qui dépendent des électeurs, sachons ne dépendre que de nous-même pour accéder à notre rêve, qu’il soit affectif, professionnel ou social. Pour cela, un processus de transformation est nécessaire auquel nous sommes tous appelés…
Notre programme
Le programme que nous avons à élaborer s’inspirera de questions telles que :
Comment faire pour que ma vie soit plus agréable, que mes potentialités se développent harmonieusement, que les injonctions négatives soient désamorcées ? L’important est de prendre la ferme décision de commencer à penser par soi-même, pour ne plus être “ pansé ” par les autres. Respectons-nous et arrêtons nos duperies. Bref, aimons-nous ! Dans ce rapport singulier, que certains disent égotiste, l’équilibre sera pourtant de mise entre rêve et réalité. Cette adéquation, de l’ordre d’un recentrage sur soi, va paradoxalement nous permettre d’intégrer l’autre. Cette décision demande une remise en ordre que nous pouvons effectuer seul ou, si c’est trop difficile, avec l’aide d’un professionnel dont le travail va essentiellement consister à nous reconnecter avec nous-même.
Voter pour soi
Être un bon compagnon pour soi-même, comme le dit Jacques Salomé,
c’est avoir la charge… de notre épanouissement et de notre bonheur. Alors, passons enfin à l’acte : votons pour nous! Effectivement,
charité bien ordonnée commence par soi-même. Cela déstabilisera certainement un entourage qui ne manquera pas de nous projeter ses propres culpabilisations. On nous traitera peut-être d’égoïste. Mais on ne peut pas plaire à tout le monde, d’autant qu’il ne s’agit surtout pas de plaire à tout le monde ! Notre candidature ne s’étaye pas, au contraire de bien des politiques, sur des compromissions. Dans le même ordre d’idées, voter pour soi ne consiste pas à voter contre l’autre. Voter pour soi consiste à accorder notre discours à nos actes. C’est laisser autrui libre d’adhérer ou non à ce que nous sommes. Nous devenons ainsi propositionnels. Si nous nous respectons vraiment, nous respectons
de facto notre interlocuteur puisque nous prenons enfin la mesure de ce qu’est l’
alter ego : semblable mais différent. La véritable rencontre se situe en effet à ce stade. La sentence biblique –
Aime ton prochain comme toi-même – n’a véritablement de sens que si l’on a expérimenté pour soi-même cet état d’amour que l’on va pouvoir, dans un deuxième temps, proposer à l’entourage.
Triomphons !
Joseph Murphy, docteur en philosophie et en droit, affirme que nous avons le pouvoir inné de guérir. Il s’agit en fait du seul pouvoir dont on devrait abuser. Guérir de nous-même est le plus beau combat qu’il nous soit donné de mener. L’ennemi, ce sont toutes les pensées conscientes ou inconscientes qui nous excluent de la vie. La haine est une de celles qui sont les plus pernicieuses. Elle demande de notre part une énergie qui se retournera irrémédiablement contre nous. La crainte, quant à elle, inhibe nos potentialités. Joseph Murphy martèle à ce sujet que la pensée véritable est exempte de crainte... Il ajoute que
la raison pour laquelle vous êtes craintif est que vous entretenez un concept faux, une fausse idée des choses… Coralie, élève de seconde, se faisait une montagne de son devoir de mathématiques : elle pensait être incapable d’en venir à bout, compte tenu des notes médiocres qu’elle avait obtenues lors de précédents travaux. Elle avait imprimé dans ses pensées qu’elle était définitivement nulle en maths et cela l’angoissait. Jusqu’au moment où un professeur lui expliqua très justement qu’au point où elle en était, elle ne pouvait pas faire pire. Et si on ne fait pas pire, on ne peut faire que mieux. La logique était incontournable.
Grâce à cette simple remarque, confie Coralie,
ma crainte a complètement disparu. J’ai appliqué le cours de maths sans résistance. Et pour la première fois de l’année scolaire, j’ai obtenu un “ royal ”15/20... Coralie est l’exemple parfait de la solution qui rime toujours sur le problème. Le tout est de ne pas surestimer ce problème. Auquel cas on prendrait le risque d’être incapable de l’affronter et d’en triompher.
Oui, nous sommes nés sous une bonne étoile !
Quelle que soit la forme que prend notre existence, il nous est toujours possible d’en faire quelque chose. Nous ne sommes pas là par hasard. Effectivement, croire au “ hasard ” revient à se condamner à l’absurde car aucune vie ne vaudrait la peine d’être vécue. Ce serait la porte ouverte à un nihilisme destructeur pour soi et pour l’humanité. Il est vrai que la chose n’est pas toujours évidente. Parfois, la souffrance semble prendre le dessus et nous baissons les bras. Pourtant, rester persuadé que la vie ne nous a pas choisis par caprice permettra de
soulever les montagnes. Ainsi, en tant qu’élu, ce n’est pas le moment de nous reposer sur nos lauriers. Il ne nous reste plus qu’à compter sur nous…
Marion Guillet