La psycho
      dans Signes & sens

      Pourquoi
      la violence conjugale ?

      Pourquoi la violence conjugale ?
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      Une Française sur dix serait victime de violences dans son foyer. Ces brutalités sont, directement ou indirectement, la principale cause de décès de ces femmes... Pour lutter contre ces agressions inacceptables, la psychologie reste la meilleure protection.

      Faire comprendre aux femmes battues que rien ne justifie les violences, faire prendre conscience aux hommes de cette brutalité qu'ils nient souvent, le rôle de la psy est immense et capital pour contrer ce terrible phénomène. Si certaines associations, dont la Fédération Nationale Solidarités Femmes, soulignent l'aspect culturel du phénomène, elles accordent à l'aide psychologique une place prépondérante. Pour aider les victimes, les associations favorisent l'émergence de la parole et aident les femmes à remettre en place des repères. Nous les aidons à se reconstruire. Il faut que la victime réapprenne à dire « Je», à être un sujet avec ses propres désirs, explique Germaine Watine, vice-présidente de la Fédération Nationale Solidarités Femmes.
      Les femmes faisant appel à ces structures souffrent toujours de graves problèmes psychiques, en marge des séquelles physiques: dépression, phobies, idées de suicide, troubles du sommeil et de l'alimentation, dépendance à l'alcool, aux médicaments ou aux drogues... Elles sont également très nombreuses à présenter un syndrome post-traumatique ou un syndrome de Stockholm (identification à l'agresseur). Il est courant de dire que ces violences peuvent toucher n'importe quelle femme. Cependant, sur le terrain, les professionnels observent des éléments récurrents dans la personnalité des victimes. Ces femmes sont dans l'illusion de la toute-puissance de l'amour. Elles sont idéalistes et placent l'amour et le pardon au-dessus de tout.

      Réapprendre à dire « Je »


      Le jour où ce type de femme dit « Je » et se prend en main, brisant ainsi la relation d'emprise, l'homme violent doit être alors surveillé de très près car il peut aller jusqu'à une violence extrême (meurtre, suicide). Pour aider ces hommes, il existe en France quelques centres d'accueil spécialisés. Alain Legrand, psychologue et psychanalyste de l'association SOS Violences Familiales, observe tous les jours le manque de lucidité des hommes qui arrivent pour suivre un traitement. Ils restent souvent dans le déni de leur responsabilité » souligne-t-il. Notre travail, c'est de montrer à quel point ils sont impliqués dans les mécanismes de violence et de reconnaître leurs souffrances. Pour les guérir, on les aide à comprendre pourquoi ils s'auto-dévalorisent, pourquoi ils n'ont pas un rapport plus souple avec le monde et les autres.

      Pas de portrait-type


      Contrairement aux idées reçues, l'homme violent n'est pas toujours un monstre psychopathe, d'où l'ahurissement de l'entourage quand la vérité est découverte. C'est un homme presque ordinaire, sans problèmes apparents. Toutes les classes sociales, tous les corps de métiers sont représentés, y compris les psychiatres ! Certains hommes sont toutefois plus susceptibles de réagir violemment que d'autres : les impulsifs, les autoritaires, les psychopathes, les pervers, les alcooliques et ceux qui ont connu la violence dans leur enfance. Il est en effet avéré que les violences exercées devant les enfants les marquent profondément. Devenus adultes, ils risquent de reproduire le seul schéma qu'ils connaissent. Il est donc très important que les enfants soient, eux aussi, pris en charge psychologiquement dans les cas de violences domestiques.
      Autre catégorie de personnes devant faire preuve de psychologie, les membres de la police et de la justice. De nos jours, les équipes des associations interviennent aussi dans les écoles de police. Maintenant, on n'entend plus dire quelque chose que j'avais entendu il y a douze ans « Tiens, une victime qui récidive ! ». Mais il y a encore beaucoup d'incompréhension, par exemple les policiers ne comprennent pas que les victimes hésitent à rompre, note Germaine Watine.
      Beaucoup d'efforts restent donc à faire. Ainsi, une jeune fille d'Evreux, surnommée Pégase, victime de violences physiques et sexuelles de la part de son petit ami, déplore les conditions dans lesquelles on l'a accueillie au commissariat. Les flics m'ont demandé : « T'es sûre que c’est bien un viol ? ». Les personnes qui accueillent les victimes devraient vraiment être mieux formées déplore-t-elle. Actuellement dans l'attente de son procès, elle ne se sent pas du tout soutenue. Elle a notamment dû subir une reconstitution sans la moindre aide psychologique. On a l'impression que tout est fait pour l'agresseur et pas pour la victime constate-t-elle, amère. Pégase a donc décidé de prendre les choses en main et de créer un groupe de parole dans son département.
      Depuis quelques années, notamment depuis l'intense médiatisation de l'affaire Marie Trintignant, les militants saluent l'avancée incontestable dans la visibilité des violences conjugales. Ils déplorent cependant un manque de volonté politique. La question devrait pourtant être une priorité absolue. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les femmes battues perdent entre une et quatre années de vie en bonne santé. La prise en charge d'une femme violentée coûte deux fois et demie plus cher à la société que celle des autres femmes et selon le Ministère de l'Intérieur, trois femmes meurent tous les 15 jours en France à cause des violences domestiques ; certaines associations avancent même des chiffres supérieurs. Et pourtant, les centres d'accueil continuent à se plaindre du manque de moyens. Certains ont même dû fermer, notamment un centre pour hommes violents (récemment) à Marseille...

       

      Bénédicte Antonin

       

       

       

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