La psycho
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      Qu’en est-il du gène
      de la combativité ?

      Qu’en est-il du gène de la combativité ?
      ©iStock

      Qui n’a pas entendu dans son enfance l’expression « Tu es bien le fils de ton père » ou « Je reconnais bien là ta mère » ? Ainsi, avec l’étude des caractéristiques d’un individu et de son profil, l’idée d’une transmission familiale et d’une hérédité de comportement est souvent vite présente. La déferlante des découvertes dans le domaine de la génétique, depuis les années 80, a largement contribué – il est vrai – à alimenter l’espoir de pouvoir attribuer à chaque caractère un gène qui lui est propre, comme le gène de l’intelligence, de l’homosexualité, de l’obésité, du crime…

      L’empreinte génétique


      Puisque nous sommes réellement porteurs de gènes hérités de nos parents, de nos ancêtres, pourquoi n’y aurait-il pas une influence génétique sur nos attitudes, une explication scientifique de tempéraments spécifiques ? Les recherches en génétique ont effectivement postulé, dans un premier temps, un mode de transmission dit mono-génique : un gène codant pour un caractère. Cette thèse a d’ailleurs déclenché l’imaginaire collectif et les espoirs les plus fous : l’idée d’une cartographie de soi-même devait permettre l’étude probabiliste et prédictive de la transmission des caractères. Mais avec les progrès dans le domaine de la biologie moléculaire, le gène est devenu un segment d’ADN qui code pour la synthèse d’une ou plusieurs protéines. Celui-ci peut intervenir dans l’élaboration de plusieurs caractères. Les travaux effectués ont, de plus, rapidement montré la différence entre localisation d’un gène sur une région chromosomique et son identification proprement dite : des gènes présupposés, comme ceux de l’homosexualité ou de l’assassin, n’ont pu être réellement identifiés. La transmission de caractéristiques comportementales s’inscrit dans une hérédité de type multigénique, donc multifactorielle, mettant en jeu l’influence de l’environnement, du milieu. Et il convient ainsi, d’un point de vue plus général, de réaliser la différence entre génotype et phénotype, soit entre présence d’un gène dans le génome de l’individu sur le plan théorique et son expressivité sous une forme corporelle, c’est-à-dire somatique, visible pour nous sous la forme d’une maladie, d’une différence, d’une caractéristique. La même empreinte génétique retrouvée chez deux sujets peut s’exprimer chez l’un et se taire chez l’autre comme un acte volontaire.

      La bipolarité de la combativité


      Faut-il nécessairement être porteur d’un gène comme celui de la combativité pour pouvoir réussir ? Que dire alors des succès de chercheurs connus dans l’histoire de la radioactivité, comme Pierre et Marie Curie ; leur ascension n’est-elle due qu’au hasard d’un génome familial ou à l’aboutissement d’une combativité présente en eux – comme en chacun de nous – mais activée « à pleine puissance » et utilisée à bon escient ? On peut émettre, dans cet exemple, l’hypothèse d’un trait de caractère mis au service de la recherche scientifique, avec un parcours qui ne s’est pas inscrit sous l’angle de la facilité mais en termes de courage, de persévérance, dans une vie riche de doutes, d’échecs mais aussi de découvertes. La combativité s’entend comme une énergie, une détermination d’un individu à mener à bien son projet et à le développer. Elle présente une double polarité. Positive, appliquée dans le domaine socio-professionnel ou affectif, elle permet d’élaborer ses intuitions, de construire ses certitudes, de réaliser ses ambitions, notamment celle de trouver et de prendre « sa place », celle qui nous correspond, sans pour autant chercher à détruire autrui ; elle est toujours agent d’évolution et d’enrichissement personnel. Négative, la combativité devient despotique, intolérante et destructrice pour soi et /ou les autres.

      Le rôle ambivalent de la filiation


      Même si le gène de la combativité n’est pas encore identifié, qu’importe ! Il convient de réaliser pour chacun de nous que nous sommes porteurs de tout un héritage séculaire filial à la fois physique, physiologique et psychique, comprenant nécessairement en son sein cette fonction : il nous est toujours possible d’identifier dans notre entourage familial une personne combative !
      Avec la naissance, notre histoire commence : un chemin de vie au milieu d’une famille déjà constituée de très longue date avec ses réussites, ses échecs, ses joies et ses souffrances, ses limites… Ce gène donc, en son principe, est bel et bien présent chez tout être humain mais sa manifestation sera différente pour chaque individu ; il va s’exprimer, donner à voir, à entendre et à comprendre selon la façon dont sont vécues fantasmatiquement les cinq premières années de l’existence, en moyenne. Effectivement, l’enfant se construit en fonction d’une éducation reçue : il introjecte images, mots, attitudes avec des moyens psychologiques insuffisants et immatures à ce stade du développement psycho-affectif. Ce filtre déforme la réalité mais est en fait adapté à sa sensibilité ; il traverse les évènements familiaux en développant son imaginaire, fait sa propre échelle de valeurs et enregistre sentiments de révolte ou de résignation, de colère ou de satisfaction ; c’est ainsi aussi qu’il incorpore les messages véhiculés par ses parents et forge des identifications à différents membres de sa famille : c’est le grand-oncle, fort, qui ne se laissait pas marcher sur les pieds ; c’est ce père qui s’est « battu » toute sa vie pour s’en sortir (de se battre sur le plan professionnel à se battre physiquement dans la vie pour réussir, le passage est aisé pour un inconscient) ; c’est encore cette mère, pleine de courage, qui assume travail et famille lorsque le père est absent…
      De fait et quel que soit le profil fantasmé ou réel de sa propre famille, plutôt résigné ou combatif, l’individu reste unique et potentiellement individué, même s’il ne le sait pas encore ! C’est à chacun de nous qu’il appartient, en dernier ressort, de se positionner sur une attitude d’ouverture aux autres ou de repli sur soi afin de vouloir exploiter ou non ce terreau de combativité. Dans tous les cas, il y va de notre liberté… Le moment est peut-être venu d’ailleurs de rappeler ce qu’est un mécanisme de défense. Simplifié, il s’agit d’un interdit qui ne permet pas de mettre en place de quoi combattre des schémas rigides idéalisés par des siècles de filiation. L’intellectualisation s’inscrit dans ce registre défensif : sorte de position d’indifférence selon la philosophie, ce processus anesthésie toute émotion, quel que soit le cas de figure ; le raisonnement se fait logique mais glacial, au-delà de la neutralité. Il faut savoir que les sujets, victimes de cette chaîne, ne se révèlent pas véritablement combatifs : l’énergie utilisée pour maintenir cet état faussement distant vide les réservoirs libidinaux à la vitesse V, ouvrant la porte en particulier à la mélancolie. Il ne nous est donc pas permis de confondre mécanisme de défense et mécanisme de protection…

       

      Docteur Laurence Pescay

       

       

      Ne plus être sur la défensive…

      S’il est normal et légitime d’avoir peur devant un danger réel, doivent interpeller les comportements peureux répétitifs. La vue d’un caniche nain ne devrait pas effrayer, tout comme l’idée qu’on se fait souvent – à tort – d’un restaurant étoilé qui ne devrait, pas plus, nous faire prendre la fuite ou nous faire mettre en place une conduite d’évitement. Est caractéristique aussi de réactions de défense pathologique, le mot d’esprit (castrateur) ou la réponse acidulée à un compliment de bon aloi qui nous est adressé.
      Pour ne plus être sur la défensive, il convient de comprendre que, dans la majeure partie des cas, nos défenses s’étayent sur des désirs psychosexuels refoulés, donc masqués.
      En finir avec ces attitudes puériles demande à resituer la situation (qui se) présente dans son contexte temporel. Ce n’est pas parce que votre beau-frère trouve charmante la robe que vous étrennez qu’il porte à votre égard des idées malsaines. Ce n’est pas – non plus – parce que votre collaboratrice vous dit être admirative de la façon dont vous avez traité un dossier épineux qu’elle va vous demander une augmentation…
      Comment faire le distinguo juste entre hystérie de séduction et réalité ?
      En prenant le temps de vous raisonner quelques instants, comme vous rappeler – pour les exemples précités – que :
      1°) Ce n’est pas la petite bête qui va dévorer la grosse.
      2°) Un restaurant étoilé propose une gamme de prix variés, dont certains sont très accessibles.
      3°) Vous savez très bien que cette robe vous met en valeur.
      4°) Vous avez dit à d’autres collaborateurs que vous avez dominé d’emblée ce dossier dont personne ne voulait s’occuper.
      En fait, les éloges que vous attirez ne vous sont adressés que pour confirmer votre propre auto-évaluation. Dans le cas contraire, bien évidemment, courage, fuyez !

       

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