L’haptophobie – comme son nom l’induit – est une peur du contact physique. Elle peut se traduire par deux réactions différentes. Tout d’abord purement psychologique : pour exemple, le moindre compliment d’un homme fera fuir la femme haptophobe. Ou plus manifeste : moiteur des mains, transpiration excessive etc. L’haptophobie entraîne donc des attitudes défensives. Celles-ci peuvent s’exprimer par des réflexes de retrait avec refus de communication. Ou encore par de l’agressivité verbale.
La vie de l’haptophobe n’est ni simple ni confortable. Tout relationnel se trouve modifié et perturbé. Des conduites d’évitement et des stratégies de fuite occupent largement son imaginaire. Apprivoiser ces sujets-là reste épineux. Car il faudrait qu'ils modifient déjà leur regard quant à l’interlocuteur. Pour essayer de les aider, il faut changer toute approche. Ainsi, plutôt que de leur serrer la main en guise de salut ou d’accueil, préférez l’effleurement de l’épaule avec les doigts. Si vous sentez un refus, frustrez la personne – pendant quelque temps – du moindre contact physique. Les médiations manuelles de type poterie, sculpture, peinture, canevas, crochet, tricot… sont assez efficaces. Il faut savoir que les femmes sont plus concernées que les hommes par ce qui peut s’apparenter à un véritable handicap.
Chantal Calatayud