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      Religion :
      quand la psychanalyse s’en mêle !

      Religion : quand la psychanalyse s’en mêle
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      Si la psychanalyse, dès le début, a classé la religion du côté du pathologique, c’est que la découverte freudienne s’inscrit dans un contexte où neurologie et philosophie sont plus que présentes. Freud adhère aux thèses phylogénétiques de Darwin et de Lamarck. Pour lui, la religion équivaut a un besoin : « le besoin de croire »...

      L’utopie, c’est de rechercher le paradis perdu. La religion tire sa force du fait de promettre les retrouvailles de l’état supposé heureux d’origine. C’est-à-dire d’un temps avant la séparation infantile. Pour le maître de Vienne, la religion est un sentiment très archaïque. Il « s’origine » dès les premières phases du développement de l’enfant, dans ce que l’on nomme le narcissisme primaire. Il y a, dans la recherche de fusion avec Dieu, le retour à la fusion primitive à la mère. Selon Freud, l’Homme a besoin de la religion quand il ne parvient pas à dépasser la dépendance infantile.

      Le point de vue de Carl Gustav Jung


      Carl Gustav Jung, disciple dissident de Freud, a tendu des ponts entre psychanalyse et religion. Pour Jung, il y a deux types de personnes : celles qui ont la foi et qui trouvent la paix dans l’église, et les autres qui ont besoin d’une expérience religieuse personnelle. Tout en restant fidèle à la conception freudienne de l’idéal du moi, il voit dans la religion la sublimation des liens sexuels avec le père, de laquelle résulte l’image d’un Dieu tout-puissant projetée à l’extérieur. Mais Jung continue sa réflexion en se demandant si derrière la fascination exercée par le père, il n’y a pas une force qui se manifeste. Postulant ainsi que derrière les imagos de la mère et du père, il y a des forces extérieures provenant de l’inconscient collectif sous la forme d’archétypes (les Hindous disent que nos premiers Dieux sont nos parents). Les archétypes, pour Jung, se manifestent dès qu’une image d’origine inconsciente présente des affinités avec un motif mythologique. Elle remonte à des temps immémoriaux et est donc inscrite en nous. Les mythes solaires sont un exemple quasi universel montrant la parenté entre psyché et mythe, où il y a expression de la progression et de la régression du psychique. La fonction du mythe dans la religion est de nous relier au mythe éternel. Pour la théorie jungienne, ce n’est pas Dieu qui est le mythe mais le mythe est la révélation d’une divinité dans l’Homme

      L’expérience religieuse personnelle


      Si, pour Freud, le mythe religieux n’est qu’une représentation de nos fantasmes inconscients individuels, Jung y voit l’expression des représentations collectives. Les deux visions sont en fait complémentaires. Freud parle de religion et Jung de spiritualité. La religion reste fixée à ses dogmes, tandis que la spiritualité n’est accessible qu’après avoir dépassé ces mêmes dogmes. C’est ce qu’il faut entendre quand Jung parle d’expérience religieuse personnelle. Pour lui, il y a une voie qui mène a un inconscient primordial. Le processus devient conscient lorsque le moi fait l’expérience de l’inconscient collectif. Jung se consacre à l’image de Dieu et non pas à Dieu lui-même. Il écrit : C’est en étudiant les projections inconscientes des rites et des exercices spirituels (qui sont des processus d’individuation), que, petit à petit, l’individu va pouvoir accéder à l’expérience religieuse personnelle, détachée de l’objet, et qu’il peut prendre conscience de l’image de Dieu. Dans sa Réponse à Job, Jung note que celui qui a son Dieu à l’extérieur l’a nécessairement projeté en l’objet et maintient le sujet en servitude… La recherche religieuse se relie à une recherche consciente et inconsciente, entremêlant le bon et le mauvais, le féminin et le masculin. Si Jung a écrit un ouvrage intitulé Réponse à Job, c’est qu’il y apporte la notion de la Sophia ou sagesse de Dieu, un pneuma ou esprit féminin, presque co-éternel et préexistant à la Création. Il fait un parallèle entre Sophia et Anima, les mettant comme médiation entre l’inconscient collectif et le conscient. Mais, surtout, Jung avec les concepts d’Anima et d’Animus met en évidence l’importance qu’il y a dans l’union des contraires. Pour lui, si l’on chasse le mal il revient au galop, si l’on étouffe une partie déplaisante de la psyché, comme cela a été fait dans l’ère judéo-chrétienne, celle-ci est projetée inconsciemment à l’extérieur et revient sous forme de destin. Le processus d’individuation invite à la recherche d’une totalité. Cette conclusion s’applique à l’Homme et à sa psyché et ne peut en aucun cas servir à démontrer l’existence de Dieu. Au-delà des Archétypes, rien n’est démontré, écrira t-il.

      Les écrits apocryphes


      Des écrits furent retrouvés dans le désert d’Égypte, en 1945, près de la petite localité de Nag Hammadi, parmi lesquels l’Évangile selon Thomas, l’Évangile selon Marie, l’Évangile selon Philippe. Ils ont circulé librement jusqu’au 4ème siècle, puis ils furent déclarés hérétiques par l’Église. D’après les gnostiques, Jésus se définissait non pas comme le fils du Dieu Père, mais comme le Fils de la Mère/Esprit, se rattachant ainsi à un aspect féminin du divin. Cette conception du rôle important de la Vierge mit en place une société très révolutionnaire pour son époque, où l’homme et la femme avaient la même fonction au sein de la hiérarchie sociale. De plus, Jésus apparaît, non plus comme cet être asexué qu’on a présenté dans les Évangiles Canoniques, mais comme un Sage qui souhaite rétablir l’Unité, masculin et féminin unis, afin de parvenir à la Totalité : l’Homme parfait, pourvu des deux moitiés inséparables qui le constituent. Il y est écrit qu’il partage une vie de couple avec Marie-Madeleine. Le couple que Jésus forme avec Marie-Madeleine, dans les Évangiles Gnostiques, rappelle le monde païen antérieur et, notamment, la culture de la Déesse qui avait précédé l’apparition des Dieux dans le panthéon. Culture qui pratiquait l’union sacrée entre le principe masculin et le principe féminin, âprement combattue par l’Église. Entre Jésus et Marie-Madeleine, il y a une relation totale car les textes, et spécialement l’Évangile selon Philippe, montrent que non seulement ils s’aiment d’amour, mais qu’ils partagent la spiritualité, domaine à la fois de l’intelligence et de la sensibilité. Dans l’Évangile de Marie, les textes parlent du rôle de transmission de la Vierge. Ils rappellent que Jésus les a faits Homme, ce qui dans ce contexte est à interpréter comme la réconciliation avec les deux moitiés de l’humain, féminin et masculin. Les textes gnostiques ont la volonté d’introduire à nouveau, dans le contexte du divin mâle (le Père et le Fils), qui est celui du christianisme officiel, la notion du divin féminin. Ainsi, l’être humain s’identifie dans un premier temps à sa mère (principe féminin) puis à son père (principe masculin). L’enfant accède tour à tour à une identité féminine et à une identité masculine. Ce n’est que, plus tard, lors de son développement psychique, qu’il refoulera une de ces identités (féminine pour le petit garçon et inversement pour la petite fille). Le couple mythique Jésus/Marie-Madeleine devient la projection de l’inconscient et surtout, il vient tracer une route d’autonomisation, prenant en compte l’être dans sa totalité.

       

      Dominique Séjalon

       

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