Si l’arrivée du téléphone a révolutionné les modes de vie, la téléphonimania présente un inconvénient majeur : une baisse de vitalité dénoncée notamment par des médecins homéopathes. Le docteur Laurence Pescay rappelle des chiffres alarmants, avec 39 % de la population française qui signalaient en 2005 une fatigue anormale à la suite de conversations téléphoniques excédant 30 minutes… Ces pourcentages, à prendre très au sérieux, traduisent un syndrome lié à une problématique inconsciente : le principe même du téléphone repose sur l’attrait naïf du tout et tout de suite. Ce qui entraîne une impossibilité de maîtriser ses pulsions négatives. L’interlocuteur subit alors des projections touchant souvent, à leur tour, des affects. Car on sait maintenant, grâce à Sigmund Freud, qu’on ne choisit pas inconsciemment notre récepteur par hasard. Notre histoire et ses difficultés sont en général similaires. Remédier à la téléphonite aiguë est pourtant simple en son principe :
1 – Ne pas se laisser berner par les propositions financières alléchantes des organismes de téléphonie. C’est notre santé qui est en jeu.
2 – Sauf urgence, et quelle qu’en soit notre envie, ne jamais téléphoner aux heures des repas, avant 10 heures et après 19 heures. C’est notre équilibre qui en dépend.
3 – Ne jamais décrocher son téléphone sur un coup de tête, de type agressivité ou séduction ! C’est notre culpabilité qui décuplera.
Et si malgré ces conseils de bon sens, vous persistez à épuiser votre énergie, prenez vos factures de téléphone de l’année précédente, additionnez-les et imaginez le voyage que vous auriez pu faire avec cette somme… astronomique. La guérison s’enclenchera d’elle-même !
Chantal Calatayud
