|
La psycho
dans Signes & sens
Une rentrée sans angoisse
à l'école maternelle…
pour les parents !
|
L’entrée à l’école maternelle est une grande étape de la vie d’un enfant et s’il la franchit souvent sans trop de difficulté, ce cap est surtout dur… pour vous, ses parents…
Votre bambin a déjà vécu une première séparation à la naissance ! En outre, à l’âge de sa rentrée à l’école maternelle, il sait parler, il est devenu maître de son espace, n’a généralement plus d’appréhension à l’idée de découvrir un nouveau milieu. En somme, un enfant possède de quoi bien vivre sa rentrée. Mais vous, même si vous êtes fiers de le savoir bientôt à l’école, arrivez-vous à penser à cette journée sans pincement de cœur ? Faites-lui confiance et préparez ensemble ce moment singulier.
Les courses
L’un des plaisirs de la rentrée, ce sont les courses de fournitures scolaires. À la maternelle, il n’a bien sûr pas besoin de grand-chose : quelques crayons de couleur, une petite trousse, un tablier peut-être, des chaussons rythmiques et, surtout, un cartable, symbole à lui seul du passage de la crèche à « l’école des grands ». Laissez-le choisir le sien. Qu’il soit fier de le porter.
La veille
Préparez ses vêtements pour le lendemain. Là aussi, laissez-le choisir. Il fait son entrée dans le monde et il aura sans doute à cœur de se montrer dans ses plus beaux atours. Expliquez-lui comment va se dérouler sa matinée : Demain matin, je viendrai te réveiller. Nous prendrons le petit déjeuner ensemble et, une fois prêts, nous irons à l’école…
Le matin
Faites de cette matinée un moment joyeux, préparez un petit déjeuner qui sorte de l’ordinaire. Discutez avec lui, riez, amusez-vous ! Et n’oubliez pas de lui demander de glisser son doudou dans son cartable.
Ça y est ! C’est la rentrée...
Essayez de ne pas céder à la folie ambiante ! Une fois dans sa classe, présentez-le à sa maîtresse et laissez-le appréhender, seul, son nouvel environnement. Si tout se passe bien, ne restez pas des heures, même si l’école vous y autorise ! Laisser son enfant à l’école le premier jour est souvent difficile, inutile d’en rajouter. Restez un moment, puis partez après l’avoir embrassé. Si vous sentez les larmes monter, tenez bon ! Cela n’aidera pas votre enfant de vous voir pleurer. Il vous laisse sur le pas de la porte sans manifester le moindre chagrin ? Cela peut arriver. Tâchez de ne pas vous vexer et dites-vous, pour vous rassurer, que vous l’avez bien préparé à vivre cette journée.
Le soir
Laissez-le venir à vous et dites-lui combien vous êtes heureux de le retrouver. Attendez qu’il vous raconte sa journée, à son rythme, sans lui poser trop de questions. S’il vous affirme d’emblée qu’il déteste l’école, qu’il y est « crès, crès triste », écoutez-le gentiment et aidez-le à dédramatiser en parlant de vous, de la façon dont vous avez vécu, enfant, vos rentrées. Rassurez-le et trouvez les mots qui l’aideront à comprendre que ce qui lui semble terriblement dur aujourd’hui le sera sans doute moins demain.
Les semaines qui suivent la rentrée
Observez la façon dont il s’adapte à son nouveau rythme de vie. Discutez-en avec son institutrice. Attention à la fatigue ! Ses journées sont pleines d’émotions et votre bambin sera épuisé le soir. Couchez-le un peu plus tôt et tenez-vous aux horaires que vous aurez fixés. Adoptez un rythme calme et régulier.
Clémence Denavit*
*Pour en savoir plus, lire :
« Comment (bien) élever son enfant »,
Leduc. S Éditions.
Mon doudou à moi
C’est vers 8 à 10 mois qu’un bébé choisit, parmi toutes les peluches, langes et couvertures qui l’entourent, son doudou : l’objet qui devient un compagnon pour dormir le soir, se calmer, s’apaiser et surtout aider à affronter les séparations. L’enfant se sert de son doudou, de cet objet transitionnel (comme l’a nommé le pédiatre-psychanalyste anglais Donald Woods Winnicott) pour créer un lien, une transition entre son propre corps et l’extérieur, entre le connu (sa mère, son père, sa maison) et l’inconnu (la crèche, la nourrice, l’école maternelle). Le doudou lui permet d’emporter un peu de sa mère, de son odeur, avec lui. C’est dire s’il est précieux ! Surtout s’il est sale, s’il a été recousu mille fois ! C’est à votre enfant de décider quand il peut s’en passer. Certains l’oublieront bien vite, d’autres mettront plus de temps à s’en séparer.
|