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La psycho
dans Signes & sens
Halte aux complexes
sur la plage !
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À force de se trouver des défauts, certaines d’entre nous prennent le risque de passer à côté du plaisir légitime d’offrir sa peau aux bienfaits d’un climat balnéaire estival. L’importance accordée au regard de l’autre est encore «trop» présent lorsqu’il s’agit de se prélasser sur le sable…
Et si nous lâchions pour un temps nos idées reçues ? Cet été, les vagues de la grande bleue ne se soucieront pas plus que de coutume de notre look. Les modes passent mais l’essentiel est toujours là : le ciel, le soleil et la mer… Alors, sachons en profiter !
Commencer par soi !
L’essentiel, dans un premier temps, est de savoir ce qui prime. Est-ce de rester soi-même quoi qu’il en soit ou est-ce vouloir à tout prix coller à une image idéale, et si possible celle d’un top model ? Il est évident que, dans ce dernier cas, complexé peut rimer avec compliqué. Vouloir en effet ressembler à quelqu’un que l’on n’est pas, en dehors des périodes de carnaval, restera toujours inaccessible et vain. De par cette impossibilité, l’acharnement à se nier amène une dépense d’énergie considérable. Commencer par s’accepter tel que l’on est s’impose pourtant comme la voie la plus simple. Les pires jugements sont ceux que l’on porte sur nous-mêmes. D’autant qu’ils sont neuf fois sur dix infondés !
L’imperfection créatrice
Patricia Kaas, lors d’une interview donnée à Psychanalyse magazine, s’exprimait en ces termes : M’apercevoir que mes défauts physiques (ces petites choses que je n’accepte pas toujours de moi) et ma fragilité pouvaient faire comprendre que c’était justement de ces « imperfections » que l’émotion naissait, quelle expérience ! Tout l’art de la créativité consiste non en une recherche de perfection stérile mais plutôt à faire de nos différences des atouts. Nul besoin pour cela d’être sous les feux de la rampe. Ainsi, un défaut physique est-il l’occasion de s’interroger sur son contraire. Exemple, Fanny, 19 ans, qui se sent trop petite avec son 1 m 53 ! Intervention de Françoise, son coach en relooking : Déclenche ton imaginaire et visualise-toi avoisinant 1 m 90. Maintenant, pense aux nombres de prétendants - indépendamment de ceux qui ont les yeux du cœur - susceptibles de te faire la cour. Il y en aura certainement plus à partir de 1 m 63 qu’à partir de 1 m 90. Alors, stoppe-là tes complexes, évite seulement de porter des robes, opte plutôt pour jupe et chaussures à talons et fais confiance à tes atouts insoupçonnés…
Et sur la plage ?
C’est comme si une loi (imaginaire) – que nous sommes seules à nous imposer – faisait que le plaisir n’était décidément pas fait pour nous. Conception totalement erronée : témoins les multiples possibilités offertes pour ne pas se gâcher l’été. Voici quelques conseils pour gommer avantageusement quelques imperfections. Sachez qu’il existe aujourd’hui des marques de sous-vêtements et maillots spécialisés dans les grandes tailles qui proposent des formes et des couleurs sexy. Tops et autres débardeurs ne sont plus dénaturés avec des bretelles de soutien gorge de 5 cm de largeur ! Et pour celles qui se trouvent trop maigres, voyez le bon côté des choses : vous pouvez toujours opter sans complexe pour les monokinis. En tout état de cause, persuadez-vous que le bleu des flots s’harmonisant à l’horizon et à l’astre bienfaiteur en a vu et en verra d’autres. Alors, cet été, c’est décidé : halte aux complexes !
Laure Aubert
Moins complexés que nos ancêtres !
Finalement, nous sommes moins complexés que nos ancêtres. Il n’y a pas si longtemps que cela en effet (c’était au début du XXème siècle), les privilégiés qui venaient sur les plages se baigner ne se risquaient pas à montrer leur anatomie. Les maillots de bain de ces dames ressemblaient à de véritables robes ne laissant voir que leurs mollets. Quant aux messieurs, ils portaient maillots et caleçons longs. Et gare à celle ou celui qui transgressait ! Heureusement, les congés payés de 1936 ont contribué, non seulement à démocratiser la baignade, mais aussi et heureusement à assouplir les tabous…
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