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La psycho
dans Signes & sens
Trouver la bonne distance...
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Tant qu’on ne s’interroge pas sur les raisons de nos kilos superflus, de notre irritabilité, de notre stress, nous alimentons nos angoisses les plus diverses qui nous polluent au plus haut point. Commençons par l’oralité autopersécutrice : Je dois. Voilà une expression particulièrement ambivalente à éliminer systématiquement de notre vocabulaire. Sur un plan pratique, deux autres axes sont à considérer : le travail et la maison. Certes, nous traversons une crise mondiale mais il n’est pas question pour autant de devenir corvéable à merci en ce qui concerne des horaires et/ou une surcharge de tâches professionnelles incompatibles avec notre équilibre intérieur. Côté enfants, l’attitude raisonnable reste à peu près à l’identique : les Je veux que tu m’achètes des chaussures aujourd’hui sont inacceptables. D’abord, le Roi ne dit-il pas « Nous voulons » ! Ensuite, la couvée peut tout à fait comprendre que notre avis et notre accord sur ce point sont indispensables. Attention aussi au partenaire qui peut chercher à nous faire du chantage affectif : quand nous sommes fatigués, osons dire non. Un cinéma, un restau, une balade ne présentent d’intérêt et d’harmonie que si le cœur y est vraiment. Autrement formulé, trouver la bonne distance consiste avant tout à respecter nos limites pour que l’entourage les respecte à son tour. Ceci dit, à nous d’avoir réglé notre anxiété abandonnique pour parvenir à plus de sérénité en s’autorisant à penser un peu à soi. Tout le monde s’en portera mieux, avec davantage d’efficacité au boulot et une créativité optimisée qui rejaillira positivement alentour, c’est-à-dire sur notre sphère privée et intime. D’ailleurs, comme le chante si pertinemment MC Solaar, « Pour aller de l’avant, il faut prendre du recul car prendre du recul, c’est prendre de l’élan »… Une sagesse à fortifier.
Chantal Calatayud
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