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La psycho
dans Signes & sens
Fréquente, la peur de l’eau est souvent tue car s’accompagnant d’un sentiment de honte. Parfois simplement signalée par le refus de se baigner, elle peut également se traduire chez les plus jeunes par des cris ou des hurlements au simple ruissellement sur la tête…
Même si cet inconvénient n’est pas réellement invalidant, la peur de l’eau s’inscrit dans le registre des phobies d’éléments naturels comme les orages, le tonnerre, le vertige… Selon le « Manuel de psychiatrie » des Éditions Masson, à prédominance féminine, elle se manifeste sous la forme d’une peur excessive pour 9,4 % de la population générale et 3,4 % à un stade phobique. Cette peur intense, souvent incontrôlable, se déclenche en situation ou parfois à la simple évocation de l’objet phobogène. Les conduites d’évitement qu’elle génère sont habituelles et les explications données variées : eau trop froide, piscine profonde, pente abrupte, mer agitée... Cet état est souvent en lien avec un traumatisme dans l’enfance (J’ai failli me noyer), des récits d’accidents survenus dans la fratrie ou la transmission par l’un des parents de craintes infondées à l’égard de l’eau.
Reprendre confiance en soi
Seule une ré-initiation en milieu aquatique progressive peut amener une réconciliation avec la grande bleue. Douceur et patience sont deux vertus requises pour cette expérience. Pour réussir à surmonter cette phobie, des cours spécialisés se sont développés. Leur principe consiste, dans un premier temps, à redécouvrir le plaisir d’évoluer avec aisance et bonheur dans l’eau. Les piscines sélectionnées se veulent rassurantes, accueillantes, particulièrement bien chauffées entre 29° et 33°, peu profondes. Une ambiance qui n’est pas sans rappeler la gestation in utero durant neuf mois. La présence constante d’un moniteur dans l’eau permet à la personne, sujette à cette peur, de se familiariser avec ce milieu liquide et d’apprendre peu à peu à laisser son corps flotter. La confiance acquise dans certains types de mouvements, comme s’allonger sur l’eau ou mettre la tête sous l’eau, est progressive. Des exercices ludiques avec de grandes frites favorisent la prise d’autonomie. L’apprentissage des premières brasses devient alors réalisable et le calme retrouvé dans l’eau, une réalité.
Des formules plurielles
Faire appel à des professionnels expérimentés dans ce domaine est particulièrement recommandé. Sous forme de cours hebdomadaires ou de week-end d’apprentissage, l’enseignement, dispensé en petits groupes, se doit d’être adapté au rythme de chacun. Pour allier l’utile à l’agréable, il est toujours possible de profiter d’un séjour à l’étranger, dans un décor de rêves, pour se jeter à l’eau. Une opportunité de plus pour oser la nage avec palmes, masque et tuba...
Docteur Laurence Pescay
Les bouées sécurité
Idéales pour la mer comme pour la piscine, ces bouées sont déterminantes pour la sécurité de l’enfant. Adapté aux tout-petits, le gilet bouée – dit culotté – leur assure une flottabilité maximale grâce à des flotteurs répartis autour du corps, sans possibilité de l’enlever ou de le perdre en cours de route. Un renforcement gonflable au niveau du cou évite le risque d’immersion de la tête. Dès l’âge de 2 ans, le maillot bouée avec flotteurs peut prendre le relais. Les localisations des petits gonfleurs fixés aux vêtements de l’enfant diffèrent selon les modèles. Afin d’éviter tout mouvement de bascule, certaines marques proposent une localisation des flotteurs aux épaules. Accessibles dans une gamme entre 25 et 40 euros, ces bouées favorisent une découverte ludique et sécurisée du milieu aquatique...
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