Roger Federer
"C’est très sympa d’être important, c’est très important d’être sympa !"… Cette phrase, prononcée par Roger Federer, résume le charisme d’un tennisman considéré comme étant un des meilleurs joueurs de tous les temps mais qui reste cependant lui-même : un passionné de tennis qui n’en oublie pas pour autant les autres…
C’est à Bâle, en Suisse, le 8 août 1981, que Lynette Federer (d’origine sud-africaine) met au monde le petit Roger, deuxième enfant du couple qu’elle forme avec son mari Robert. Les Federer travaillent dans l’industrie pharmaceutique et sont déjà parents depuis deux ans d’une petite fille, Diana. Le futur champion grandit à Münchenstein, près de la frontière allemande. Attiré par le sport, il montre très tôt des dispositions pour le football et le tennis. Il intègre, à l’âge de 8 ans, le club de tennis de Bâle. 4 ans plus tard, au vu de ses résultats, son choix est fait : il sera tennisman !
Sport Études
Roger a seulement 12 ans lorsqu’en 1993, il remporte deux titres nationaux. L’année d’après, il passe et réussit le concours d’admission à Sport Études. À 14 ans, il quitte ses parents pour rejoindre le Centre de formation d’Ecublens près du Lac de Genève. Il s’installe alors chez une famille d’accueil, les Christinet. La séparation est d’autant plus difficile que Roger étant germanophone, il doit s’initier au français et a du mal à faire sa place au milieu de sportifs plus âgés que lui. Robert Federer, son père, l’assure qu’il n’est pas obligé de continuer et qu’il peut réintégrer un cursus scolaire normal s’il pense que c’est mieux pour lui. Mais, passés les premiers mois, le petit Roger progresse et se sent de plus en plus à l’aise chez ses hôtes dont l’un des enfants, Vincent, devient un fidèle compagnon de jeu. On se bagarrait, on jouait tous les soirs au basket et au ping-pong, se souvient le champion. Par ailleurs, il téléphone quotidiennement à sa mère, Lynette. Pendant ses deux années de formation, Roger Federer gagne sept tournois juniors, avant de passer professionnel en 1998.
Professionnalisme et maturité
C’est avec Yves Allegro, de trois ans son aîné, que Roger partage un appartement de 3 pièces à Bienne où se trouve le nouveau Centre national. Il a alors 16 ans et joue le plus souvent à la Play Station pendant qu’Yves prépare le repas. Ses parents sont prêts à continuer de financer à condition toutefois que leur fils obtienne des résultats. Ce qui ne se fait pas attendre puisqu’en juillet 1998, il remporte le tournoi de Wimbledon juniors. Il n’est encore que le 700ème joueur mondial. Durant la saison 1999, il remporte une victoire contre l’Italie avec son équipe. Il monte alors à la 65ème place. À force de travail, et maturité aidant, son talent ne cesse de se manifester durant les années qui suivent. En 2001, il s’offre le luxe de battre son idole, l’américain Pete Sampras, point de départ d’une carrière qui va le conduire aux sommets du tennis mondial.
La consécration
C’est l’année 2004 qui consacre véritablement le commencement du règne Federer sur la scène mondiale. Vainqueur à l’Open d’Australie, à Wimbledon et à l’US Open, il bat les plus grands et obtient onze titres, dont trois Grand Chelem. Il est, en fin de saison, le premier joueur mondial. Un an plus tard, il récidive en s’imposant à l’US Open devant André Agassi et en réalisant un taux de réussite de 95,3 %. En 2006, c’est au tour du grand Rafael Nadal de faire les frais du jeu prodigieux de Federer en finale de Wimbledon. Toujours numéro 1 en 2007, il cède la place en 2008 pour revenir l’année suivante au top de l’ATP en simple. En 2011, après 15 ans sur les circuits, Roger Federer reste encore le 3ème joueur mondial.
Un fidèle au grand cœur
Toutes les personnes qui ont approché Roger Federer sont unanimes : ce grand champion n’a jamais pris « la grosse tête ». Les anciens compagnons de ses débuts ont gardé les mêmes marques d’amitié malgré les innombrables sollicitations médiatiques dont il fait l’objet. Pour Roger Federer, le sport, et plus particulièrement le tennis, est une école de vie : savoir gagner, savoir perdre, mais toujours positiver ! Conscient de l’énorme chance dont il a bénéficié, même si cela lui a demandé beaucoup de travail, il n’oublie pas les plus démunis et surtout les enfants. En 2003, il met en place la « Fondation Roger Federer » pour aider des projets sportifs dans les endroits du monde défavorisés : en Afrique du Sud (soutenus également par sa mère), au Mali, en Éthiopie. Il n’hésite d’ailleurs pas à privilégier, malgré son emploi du temps chargé, des plages libres pour se rendre lui-même dans ces pays le plus souvent possible. Le slogan de sa fondation - I am tomorrow’s future (« Je suis le futur de demain ») - en dit long sur son désir d’aider les jeunes générations. En 2006, il est nommé ambassadeur international de l’UNICEF et se rend en Inde dans une région affectée par le tsunami. En 2010, lors du tremblement de terre d’Haïti, c’est lui qui mobilise les stars du tennis, permettant ainsi de récolter 200 000 dollars. Côté affectif, Roger Federer vit le parfait amour avec Mirka, rencontrée aux Jeux Olympiques de Sidney en 2000. C’est elle qui s’occupe de manager sa carrière de sportif et elle le fait avec talent. Mariés le 11 avril 2009, le couple Federer a donné naissance, le 23 juillet 2009, à deux superbes jumelles, Charlène Riva et Myla Rose. En outre, le couple a pour ami un autre grand champion, le golfeur Tiger Woods.
François Gardy
Quelques infos sur l’athlète...
- Taille et poids : 185 cm pour 85 kg
- Droitier et revers à une main (fait assez rare)
- Entraîneur : Paul Annacone
- Titres : 70
- Record : Roger Federer reste le seul joueur dans l’histoire du tennis à avoir gagné 5 fois de suite Wimbledon et l’US Open.