Selon Pierre Rhabi, écologiste et spiritualiste contemporain, le terme « écologie » renvoie au fait que toute vie est sacrée. C’est certainement à cette idée que les pionniers de l’écologie se sont initialement attachés. Les prémicesBien qu’Henri David Thoreau en soit le précurseur, le premier à avoir forgé et transmis officiellement le mot « écologie », à partir du grec « oikos » signifiant habitat et « logos » au sens de connaissance, est incontestablement le biologiste allemand Ernst Haeckel et ce, en 1866. Dès 1850, Ernst Haeckel avait déjà été fortement influencé par les travaux de Charles Darwin sur l’origine des espèces, spécifiant que la nature évolue en fonction de son environnement. Haeckel définit l’écologie en tant que science des relations avec le monde environnant, c’est-à-dire dans un sens large, la science des conditions d’existence… La citation est issue de son ouvrage « Morphologie générale des organismes ». Biosphère et écosystèmesAu début du XXème siècle, dans les années 1920, un géologue russe, Vladimir Ivanovitch Vernadsky, élargit le principe écologique à la notion de biosphère comme étant l’ensemble des écosystèmes. Le plus important et la nouveauté au XXème siècle sont la prise de conscience que l’Homme, colonisateur de tous les continents, est peu à peu reconnu comme étant un facteur écologique majeur. Son action sur la nature est essentielle en matière d’habitat, de développement agricole et industriel. Une question d’engagementDu 5 au 16 juin 1972, une conférence internationale sur l’environnement humain, organisée par les Nations-Unies à Stockholm, signe les débuts d’un engagement qui fait de l’écologie une affaire politique. L’agronome, biologiste et écologue français René Dubos (1901-1982), est chargé, avec une équipe d’experts, dont l’économiste britannique Barbara Ward (1914-1981), de préparer ce premier sommet de réflexion mondiale. Il est proclamé officiellement lors de cette manifestation : Nous sommes à un moment de l’histoire où nous devons orienter nos actions dans le monde entier en songeant davantage à leurs répercussions sur l’environnement… À partir de là, les choses s’accélèrent et aujourd’hui, tous les partis politiques, quelle que soit leur sensibilité, incluent l’écologie dans leur programme. L’ère de la suprématie de l’Homme en matière d’exploitation irraisonnée des forces de la nature semble interroger la planète. De tristes limites donnent d’ailleurs raison, en ce XXIème siècle, aux pionniers de l’écologie. Tsunami et accidents nucléaires manifestent des symptômes qu’il est urgent de prendre en compte au plus haut niveau des instances politiques mondiales.
Flora Chabanel
Goûter aux produits écologiques La mouvance du bio est en total accord avec l’éthique écologique. Aussi les produits issus de l’agriculture biologique ont le vent en poupe. Les labels en sont les garants et certifient une origine respectueuse de l’environnement. Mais les produits écolo ne se résument pas à la façon de s’alimenter. Le développement de l’écotourisme, par exemple, offre la possibilité et le loisir de se détendre autrement. Il est jusqu’aux heureux événements de la vie qui se teintent d’écologie. Ainsi, très en vogue aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le concept du « mariage écolo » gagne la France. |
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