Aujourd’hui, lorsqu’il s’agit d’environnement, intimité rime de plus en plus avec santé. Ainsi, que ce soit en ce qui concerne la qualité de l’air, la vigilance au niveau de l’humidité, les stratégies efficaces de réduction de la pollution ambiante, les clés pour un intérieur véritablement sain sont nombreuses.
En tout premier lieu, un comportement réflexe qui reste la meilleure manière d’assainir l’ambiance de la maison consiste à bien ventiler son intérieur, soit en ouvrant la fenêtre (10 mn par jour suffisent), soit en installant un système de ventilation efficace. Outre les conseils de bon sens qui consistent par exemple à s’abstenir de fumer à l’intérieur, à conserver sa maison au sec, à entretenir ses équipements, il existe aussi des produits de remplacement à faible taux d’émission polluante comme certaines peintures, colles, isolants, tapis, tissus… Zoom sur quelques solutions.
Des matériaux écologiques
L’éco-construction innove aussi bien sur le plan de l’architecture que sur celui des matériaux mis en oeuvre. Parmi ceux-ci, l’utilisation de la paille semble faire de plus en plus d’adeptes. Et pour cause ! La paille compressée remplace avantageusement la laine de verre et les plaques de plâtre. Le plus réside dans le fait qu’elle permet une très bonne isolation phonique. Les salons écologiques proposent de remettre au goût du jour le chaume de roseau : si dans les années 70, celui-ci a failli disparaître, il revient aujourd’hui en force au point que les carnets de commande des artisans chaumier se remplissent considérablement. La raison de cet engouement est due à ses qualités d’isolation. D’ailleurs, la paille de roseau peut également servir à la réalisation de panneaux muraux qui n’ont rien à envier aux matériaux traditionnels.
Le bois : une solution efficace !
Naturellement peu émissif, contrairement à certains vynils, le bois ne retient ni poussière, ni acariens. Il possède des qualités de régulateur hygrométrique qui tendent à rééquilibrer le taux d’humidité dans la pièce, ce qui a pour conséquence une diminution de la condensation et des pollutions qui en découlent. Naturellement peu émissif, un parquet en bois est en outre peu allergisant. D’autre part, les traitements dits verts (par rétification ou imprégnation d’huiles) sont en plein développement. Ceux-ci modifient la composition du bois sans intervention de produits chimiques. De même, tous les solvants utilisés, pour les produits de traitement comme pour les produits de finition, ne sont plus organiques mais aqueux, ce qui a considérablement réduit leur émissivité.
L’art de la déco saine
La mouvance du développement durable et sa notion d’énergie renouvelable ouvre une voie nouvelle qui ne reste pas seulement écologique mais s’attache aussi à l’art déco. Ainsi, la propension à utiliser la lumière naturelle favorise les grandes ouvertures (fenêtres). Quant aux tissus d’ameublement, le lin comme ceux extraits du bambou ont le vent en poupe. Orner les canapés de matière naturelle, utiliser du papier recyclé pour les abats-jour, confectionner des meubles en carton sont autant d’opportunités qui allient bio et beau. Le top de la déco écolo consiste par exemple en un recyclage de barils de l’industrie en trendy tub, trônant avantageusement et à moindre prix dans le salon en guise de table basse ou de siège d’appoint. Finement décorés, ils deviennent des objets design grâce à une sérigraphie imaginative. Parce qu’un intérieur sain n’exclut en aucune façon la créativité !
Martine Escudero