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La santé et la forme
dans Signes & sens
Si la recherche dans le domaine du cancer et l’évolution de traitements ont nettement progressé ces dernières années, la lutte contre le cancer demeure un enjeu de santé publique. S’inscrire à l’échelon individuel dans un axe de prévention, grâce à l’alimentation, représente un atout non négligeable.
Comme nous le signale l’Institut National du Cancer, depuis près de 40 ans de très nombreux travaux ont permis de préciser le rôle des facteurs nutritionnels dans le développement des cancers. Il est aujourd’hui admis qu’une alimentation diversifiée et équilibrée, limitant la consommation de boissons alcoolisées, associée à la pratique d’une activité physique, peut réduire le nombre de nouveaux cas de cancer.
Stopper l’obésité
Phénomène de société, le nombre de sujets reconnus, selon l’indice de masse corporelle, en surpoids, adultes et enfants confondus, est actuellement en hausse. Dans le même temps, cette surcharge pondérale s’inscrit, comme le précise encore l’Institut National du Cancer, comme un facteur de risque dans la survenue de certains cancers : œsophage, endomètre, rein, côlon, pancréas, sein (après la ménopause) et vésicule biliaire. Pratiquer une activité physique régulière et opter pour une alimentation variée et équilibrée, à l’image du régime crétois, ou complétée si nécessaire par des compléments alimentaires, est donc utile. Tout en évitant les excès de viande rouge (à moins de 500 g par semaine) et de charcuterie, en raison d’un risque accru de cancer colorectal.
Cinq fruits et légumes par jour
Indépendamment de leur effet amincissant, consommer quotidiennement des fruits et des légumes frais s’avère protecteur des cancers des voies aériennes supérieures et digestifs (estomac - œsophage), ainsi que des poumons (fruits). Leur action, liée à leur pouvoir antioxydant, s’explique par leur richesse en polyphénols présents dans certains fruits (fruits rouges) ou légumes (artichauts, choux), en béta carotène, précurseur de la vitamine A, responsable de la pigmentation couleur rouge-orange de légumes comme les carottes, tomates ou de certains fruits, l’abricot et le melon. Un apport en vitamine C (agrumes, kiwis, fraises) et en vitamine E (épinards, petits pois, asperges) est tout autant essentiel. Parallèlement, la richesse en fibres des fruits et des légumes est reconnue comme préventive du cancer colorectal. Le Docteur Michel Roussel, dans son ouvrage « Le guide des vitamines » aux Éditions Alpen, rappelle que les vitamines protègent nos cellules des radicaux libres et préservent surtout l’ADN (effets bénéfiques de la vitamine B9), support de notre code génétique.
Bien s’alimenter
Bouger, éliminer pour lutter contre l’excès de poids, tout en surveillant son alimentation, est bien entendu conseillé. Fonctionnel, le concept des paniers bio de fruits et légumes offre l’avantage de bénéficier en permanence de produits frais de saison, garants d’une culture sans pesticides ni insecticides. Indispensable à l’équilibre du corps, l’utilisation d’huiles végétales bio - comme l’huile d’olive, de colza, de pépin de raisin - permet de bénéficier d’un apport en vitamine E et en oméga-3, tout en contribuant à une lutte contre les mauvaises graisses. Agréables à déguster, les jus de fruits 100 % naturels possèdent des vertus nutritionnelles d’une grande richesse. Lors de situations de carences alimentaires ou d’alimentation déséquilibrée, un apport complémentaire en vitamine C – ou complexes polyvitaminiques – sous la forme de cures courtes, reste une alternative possible.
Docteur Laurence Pescay
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