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La santé et la forme
dans Signes & sens
La fatigue n’est pas une fatalité
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Il est évident que tout signe d’épuisement anormal nécessite un rendez-vous chez le médecin, ne serait-ce que pour vérifier si cet état n’est pas le symptôme d’une maladie sous-jacente à traiter. Pour autant, les cabinets médicaux se remplissent de plus en plus de patients se plaignant d’un manque d’énergie et ce, sans raison physiologique, au point que certains n’hésitent pas à qualifier la fatigue de mal du siècle…
La tentation consisterait à laisser la situation s’enliser en désignant des boucs émissaires de toutes sortes comme le stress ambiant, les conditions de travail, le manque de temps, ou encore… la fatalité. Des solutions simples sont toutefois à disposition, qui passent notamment par une alimentation adaptée et un rééquilibrage de l’hygiène de vie.
L’alimentation antifatigue
Dans son ouvrage « Astuces antifatigue », Josette Rousselet-Blanc explique qu’une alimentation insuffisante en protéines peut être fatigante et engendrer une fonte musculaire. Or, notre organisme fabrique des protéines grâce aux 20 acides aminés dont il dispose. 8 d’entre eux, dits essentiels, sont contenus dans les viandes, les poissons, les œufs et les produits laitiers. En cas de régime non carné, il est indispensable de ne pas faire l’impasse sur le lait, voire les œufs, contenant tous les acides aminés dans une proportion idéale. Quant aux sucres, ils sont incontournables car ils représentent notre carburant énergétique. Sont à dissocier les sucres lents (ceux dont l’énergie n’est pas immédiatement disponible) des sucres rapides (efficaces à court terme mais transformés en graisses lorsque l’excédent n’est pas éliminé par des exercices physiques suffisants). Autrement dit, mieux vaut privilégier les premiers (présents dans les féculents et les céréales) qu’abuser des seconds (pâtisseries, boissons sucrées, glaces). Cependant, les sucres rapides contenus dans les fruits sont plus intéressants car ils renferment également des vitamines. Il est d’ailleurs préconisé de manger entre un et deux fruits chaque jour : orange, kiwi, ananas, pamplemousse… Pour ce qui est des légumes, s’ils ne se révèlent pas vraiment énergétiques, l’un de leurs atouts majeurs se situe dans leurs fibres, leurs sels minéraux et leurs oligo-éléments. Associés aux protéines, assure Josette Rousselet-Blanc, on ne fait pas mieux comme antifatigue…
Le magnésium, un anti-stress naturel
Outre une alimentation plus équilibrée, le magnésium − anti-stress naturel − peut venir à bout de la sensation pénible de fatigue. Un manque de ce minéral occasionne des insomnies, des crampes et même des palpitations cardiaques. Il faut savoir que cet oligo-élément participe à plus de 300 réactions enzymatiques dans l’organisme. Les lentilles, les amandes, les noisettes, le chocolat noir (véritable antidépresseur naturel) et le pain complet bio en fournissent. Sous forme de complément alimentaire et associé à la vitamine B6, le magnésium contribue au bon fonctionnement du système nerveux et à récupérer force et forme. Une cure dure environ un mois, à raison de 400 à 600 mg par jour.
La gelée royale
Véritable concentré énergétique, la gelée royale est une substance produite de façon naturelle par les abeilles ouvrières de la ruche. Elle constitue la nourriture exclusive de la reine, ce qui lui permet de vivre 50 fois plus longtemps que les autres abeilles. Son secret : une teneur exceptionnelle en vitamine A, C, D et E, ainsi qu’en vitamine B5 que certains appellent même vitamine de l’énergie. Dans sa composition se trouvent également des glucides, des protéines, des lipides et des acides aminés en grande quantité. En pratique, il convient de consommer 1 gramme par jour de gelée royale à jeun en cure de 20 jours en cas de surmenage.
Exercice physique, détente et autres médiations
Les médecins l’affirment : trop de sédentarité fatigue ! Josette Rousselet-Blanc confirme que la conviction d’être « trop fatigué » pour aller marcher n’est qu’un alibi car nous possédons tous des réserves d’énergie suffisantes pour s’adonner à des activités de faible intensité. Ainsi, les gymnastiques douces offrent la possibilité de débloquer ces réserves en libérant les tensions psychologiques et physiologiques. Parmi les autres méthodes, pensons à la relaxation, au yoga, aux massages (massage californien, shiatsu, réflexologie plantaire). La fatigue étant presque toujours d’origine psychique, des médiations comme l’art-thérapie peuvent dénouer certains blocages. Sans oublier la thalassothérapie et le thermalisme. À chacun de privilégier la technique qui le fera passer d’une attitude quasi dépressive à un regain de vitalité…
Ludovic Massat
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