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La santé et la forme
dans Signes & sens
L’acné de l’adulte,
ça existe et ça se soigne aussi
avec des plantes...
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Pathologie typique de l’adolescence, l’acné est souvent mal vécue. Persistante à l’âge adulte, elle l’est encore plus. Parfois relativement discrète, elle peut cependant investir pleinement le bas du visage, le menton et le décolleté chez la femme, plutôt le dos chez l’homme, devenant alors complètement phobogène.
Si l’homme peut présenter cette dermatose, l’acné tardive touche essentiellement les jeunes femmes âgées de 25 à 40 ans, avec une prévalence globale de 20 à 24 %, sans antécédent systématiquement retrouvé. Certains facteurs de déclenchement semblent aujourd’hui identifiés, comme les périodes prémenstruelles, le stress, des cosmétiques inadaptés, une pilule mal tolérée. La présence d’acné devra donc nécessairement faire rechercher une origine toxi-médicamenteuse, éliminer une hypersécrétion d’androgènes (hormones masculines). Mais dans la grande majorité des cas, son étiologie demeure inconnue.
Une affection fréquente
L’acné résulte d’une hypertrophie des glandes sébacées, situées à la base du follicule pileux et responsables de la production de sébum. Il s’ensuit une augmentation de la production de sébum et la formation de deux types de lésions : le microkyste fermé (point blanc) et le comédon (point noir), ouvert à l’extérieur de la peau. La surinfection par une bactérie « propionibacterium acnes » déclenche l’inflammation de la région et l’apparition des lésions papulo-pustuleuses. Les formes d’acné dites sévères sont kystiques ou nodulaires, touchent surtout les hommes et sont propices aux cicatrices inesthétiques. Le retentissement sur le plan psychologique et social de ces lésions n’est donc pas négligeable.
Des soins locaux à privilégier
Réduire la séborrhée et faire disparaître comédons et microkystes nécessitent un nettoyage soigneux de la peau, deux fois par jour de préférence, avec un savon doux, en évitant de presser les boutons, facteur d’aggravation de l’acné. 100 % naturels, les savons d’Alep et d’Aloé véra, grâce à leurs propriétés antiseptiques, cicatrisantes et anti-inflammatoires, débarrassent la peau de ses toxines, régulent la sécrétion de sébum, contribuant ainsi au retour d’une peau lisse et régénérée. Certains opteront plutôt pour des masques à base de minéraux comme l’argile. Ainsi, anti points noirs, les masques d’argile verte nettoient et purifient la peau de ses impuretés. Complémentaires, les huiles essentielles possèdent des vertus anti-séborrhéiques et désinfectantes appréciables. Antibactériennes, les huiles essentielles de clou de girofle ou d’arbre à thé assainissent la peau lorsque l’huile essentielle de bourrache favorise sa cicatrisation et lui redonne sa beauté. Pratiques, les stylos à base d’huiles essentielles bio comme le citron, le bois de rose, la lavande, s’appliquent directement sur les lésions.
Des plantes médicinales
Parallèlement aux soins locaux, des traitements naturels composés de pensée sauvage, de sauge, d’ortie, de bardane, drainent, détoxifient l’organisme, relançant de façon bénéfique le fonctionnement hépatique et rénal, tout en apportant un effet régulateur des sécrétions de la peau en profondeur. Leur consommation sans danger pour la santé peut donc s’effectuer au long cours, sous la forme de gélules ou de tisanes : soit, par exemple, 2 gélules de poudre de bardane le matin au réveil avec un grand bol de tisane et 2 le soir au coucher comme le suggère Danièle Roux, pharmacienne, dans son ouvrage « Les nouvelles plantes qui soignent » aux Éditions Alpen. L’auteur explique qu’en respectant les posologies, la plante est dénuée de toxicité. En début de traitement, elle semble aggraver les symptômes car son effet drainant au niveau de la peau fait « sortir les boutons ». Mais la poursuite du traitement est, à terme, d’une grande efficacité et utilisable régulièrement...
Nicolas Métreau
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