Caractéristique par sa topographie dite en chaussettes, la neuropathie alcoolique se traduit par une atteinte sensitive et motrice des nerfs des extrémités, des membres inférieurs essentiellement. La dépister et la traiter précocément augmente les chances de guérison. Un domaine dans lequel la phytothérapie a sa place.
Si, pour beaucoup, l’alcool reste synonyme d’un moment de plaisir aux vertus déstressantes, sa consommation régulière et excessive devient rapidement nocive pour la santé. Les douleurs de type neuropathique sont généralement prononcées et se traduisent volontiers par des sensations de fourmillements, d’échauffements, de décharges électriques ou de brûlures des pieds. Selon leur intensité, elles peuvent devenir extrêmement invalidantes. L’atteinte sensitive complique le tableau avec une perte de la sensibilité cutanée, une diminution des réflexes et une évolution progressive vers une fonte musculaire. Troubles de l’équilibre et de la marche s’installent peu à peu. Comme nous le rappelle l’HAS, les polynévrites alcooliques doivent bénéficier d’un diagnostic précoce. Associée à une carence vitaminique ou nutritionnelle aiguë, la polynévrite peut être améliorée par l’abstinence et par une nutrition adaptée. Une stéatose hépatique, une insuffisance pancréatique et une alimentation déséquilibrée sont autant d’éléments responsables d’une carence en vitamine B1 à l’origine des symptômes de polynévrite.
Détoxifier l’organisme
Efficaces, les draineurs hépatiques naturels offrent une aide précieuse pour lutter contre les troubles de type dyspeptique ou de malabsorption intestinale, liés à l’intoxication alcoolique. Ainsi le jus d’aloé véra est-il conseillé pour nettoyer les intestins et relancer le fonctionnement hépatique. Dans le même esprit, l’association de différentes plantes, comme le romarin, le pissenlit, la verveine, l’artichaut, la menthe, l’angélique ou le thé vert, favorise le retour à un foie purifié, un transit rééquilibré, garants d’une digestion plus légère. Complémentaires, les cures de ferments lactiques, bifidobactérium ou lactobacilles, restaurent et assainissent l’écosystème digestif. Une étape nécessaire pour relancer l’assimilation des nutriments et la synthèse des vitamines indispensables au bon fonctionnement du corps.
Un apport vitaminique recommandé
Supprimer l’intoxication alcoolique et adopter de nouvelles conduites alimentaires ne suffisent pas pour autant. 100 % naturels, les compléments alimentaires à base de micro algues bleu-vert telles la spiruline, ou d’algue verte, la chlorelle, représentent un apport nutritionnel d’une grande qualité en raison de leurs propriétés antioxydantes et de leur richesse en vitamines du groupe A et B dont la vitamine B1, mais également en minéraux, en oligoéléments et en fer. Tout comme l’aloé véra bio, d’une grande teneur en vitamine E antioxydante qui se consomme pure ou mélangée à des jus de fruits. Alternative possible, les baies de Gogi sont reconnues pour leurs qualités nutritionnelles. Elles sont une source appréciable de vitamines A, B et d’acides aminés. À déguster sous différentes formes : séchées, en gélules ou solubles.
Rester serein
Certaines plantes réduisent les états anxieux ou dépressifs. Relaxantes, la passiflore, la valériane, la ballote ou le houblon améliorent et régulent la qualité du sommeil. Le millepertuis, plante stimulante, agit favorablement sur les troubles de l’humeur lorsque l’aubépine supprime l’anxiété et détend. Un apaisement bénéfique et nécessaire pour accompagner le sevrage.
Laurent Pleindoux