Le SIDA reste à l’heure actuelle un véritable fléau mondial. Selon les chiffres de l’OMS, malgré les avancées thérapeutiques réalisées pour cette maladie, le nombre de patients traités est en augmentation. Les études effectuées révèlent 2,7 millions de personnes nouvellement atteintes en 2010 pour un total de 34 millions d’individus vivant avec le VIH. En l’absence de vaccin spécifique, la prévention reste, pour le moment, la seule arme thérapeutique efficace.
Le VIH, ou virus de l’immunodéficience humaine responsable du Sida, envahit l’organisme en infectant les cellules de son système immunitaire, principalement les lymphocytes T CD4. Sa particularité est de pouvoir persister à l’état latent de nombreuses années chez un individu avant de devenir actif et d’entreprendre la destruction progressive des lymphocytes T par intégration du virus au noyau de la cellule, puis en se multipliant au niveau intracellulaire. Sa diffusion à d’autres cellules affaiblit le système de défense de l’organisme et entraîne, après diminution du taux de CD4 entre 200 et 500 cellules/ml, l’émergence d’infections dites opportunistes, signant l’entrée en phase Sida : infections à mycobactéries, déclenchement d’une tuberculose, de candidoses buccales ou digestives, de poussées d’herpès, de pneumopathie à pneumocystis carinii, de toxoplasmose, de cryptococcose, d’infections à CMV, avec risque de développement de tumeurs malignes telles que le sarcome de Kaposi ou certains lymphomes malins. Aujourd’hui, deux types de virus existent, le VIH-1 et le VIH-2 (plus répandu en Afrique occidentale), dont plusieurs sous-types de VIH-1 de localisations géographiques différentes.
Les modes de contamination
La contamination s’effectue par voie sanguine et par rapports sexuels non protégés. La transmission est toutefois également possible pendant la grossesse de la mère contaminée vers l’enfant et durant l’allaitement. Si la phase VIH positif en bonne santé ou porteur sain est de durée variable pour chaque individu, celui-ci reste dans tous les cas contagieux. Il suffit malheureusement d’un seul rapport pour récupérer le virus, le premier comme le cinquième…
Un diagnostic difficile
Le Sida s’impose comme une affection où l’on joue
cartes sur table. L’annonce d’une séropositivité reste symbolique d’une entrée pratiquement définitive en maladie, faute de remède dit curatif pour le moment. Une situation difficile à accepter puisque la notion de temporalité, donc de limites dans le temps, devient primordiale. Le Sida s’apparente en effet à une épée de Damoclès au-dessus de la tête avec laquelle il faut réapprendre à vivre, à se reconstruire.
Une maladie taboue
L’affection bouleverse l’individu et pose le problème de la révélation du diagnostic au sein de son couple, pour ses amis et sa famille. Révéler sa séropositivité déclenche souvent une angoisse de contamination par peur de la mort, et le rejet. En parler à l’extérieur, c’est risquer une mise à l’écart, l’exclusion. L’infection au VIH est faite d’incertitudes quant à l’avenir. Longtemps rejetées par la société par peur de la contagion, les personnes séropositives ont été mis au ban des parias, les patients en phase de Sida déclaré écartés et cachés. Heureusement, les publications, informations, vidéos, le rôle actif des médias et des associations ont permis peu à peu de mieux comprendre cette maladie et ses enjeux. Une affection qui n’est d’ailleurs pas exclusivement le fait de certains profils comme les homosexuels…
Une sexualité interdite ?
Le mode de contamination de cette maladie par les sécrétions sexuelles interpelle le psychisme et renvoie, selon les travaux de Freud, à la notion de la pulsion sexuelle fantasmée dangereuse. La séropositivité résonne – resituée dans l’inconscient – comme un interdit sur la sexualité, le plaisir. Elle rend dans le même temps difficile la notion de procréation. Il devient alors nécessaire de se positionner pour dire ou ne pas dire à son entourage amoureux. D’autres choisissent de projeter leur angoisse et leur agressivité sur le(la) partenaire sexuel(le) en le(la) contaminant à son insu, sans lui parler du statut de séropositif : c’est en quelque sorte se donner l’illusion inconsciente de se débarrasser du virus…
Le domaine de la recherche
La thérapie dans le domaine du VIH a nettement progressé ces dernières années et ne cesse d’évoluer. L’arrivée des médicaments antirétroviraux a permis de stabiliser la maladie chez un grand nombre de patients et d’améliorer significativement la survie. Les recherches se poursuivent activement sur la mise au point d’un vaccin et l’espoir est bien présent. L’avancée des traitements ne doit pas pour autant laisser place au déni de cette maladie et abandonner la prévention première : le dépistage du VIH par des tests sanguins et l’utilisation de préservatifs, de seringues à usage unique. Pour le malade séropositif ou Sida déclaré, assumer et lutter contre sa maladie passe par la levée du non-dit en étant honnête avec l’autre, en se protégeant, en répondant à ses questions, au risque – certes – de le perdre en lui révélant la situation. C’est également assumer l’accident (toujours possible) de préservatif. Comme nous le rappelle Sigmund Freud, dans toute affection somatique, la part du psychisme reste déterminante. Ainsi la durée de séropositivité avant l’entrée ou non en Sida déclaré reste-t-elle extrêmement variable d’un individu à un autre, en augmentation avec les antirétroviraux, surprenante de façon naturelle chez un faible pourcentage de personnes contaminées. Accompagner le patient dans le domaine psychologique est donc primordial et complémentaire d’une prise en charge médicale classique. Ainsi la mise en place d’un travail analytique sur soi permet-elle au sujet de verbaliser ses souffrances et ses angoisses, de restaurer une confiance en lui-même. Comprendre et accepter ce chemin de vie particulier, lui donner sens, aident à quitter les pulsions de mort pour les pulsions de vie.
Docteur Laurence Pescay
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