Caractérisée par un aspect le plus souvent jaunâtre des ongles, l’onychomycose est une affection liée à la présence de champignons microscopiques – dermatophytes, levures, moisissures – au sein de la tablette unguéale. Si cette mycose touche plus volontiers les ongles des pieds que des mains, tout spécialement ceux des gros orteils, certaines familles sont plus vulnérables que d’autres. Dans tous les cas, sa fréquence augmente avec l’âge. Elle toucherait 5-6 % de la population.
Son dépistage est aisé en été lorsque les pieds s’aèrent. Ainsi l’onychomycose se repère-t-elle grâce au changement de couleur des ongles, de coloration jaune dans la majorité des cas, mais parfois brune, verte ou noire. L’atteinte débute souvent du bord libre ou latéral de l’ongle pour s’étendre progressivement, jusqu’à envahir toute sa surface et contaminer la matrice. L’ongle se décolle alors peu à peu, s’épaissit, en formant de nombreuses strates. Outre son côté inesthétique, il s’avère au fil du temps difficile à couper, se déforme. Certaines fois, en s’enfonçant dans les chairs, il devient alors blessant pour l’individu. Les facteurs favorisant ce type de pathologies regroupent terrains diabétiques, prises de traitements immunosuppresseurs, environnements humides et chauds, donc préférentiellement les salles de sport, les milieux aquatiques, le travail avec port de chaussures fermées. Les individus ayant une transpiration abondante sont également davantage exposés par ce désagrément.
Des mesures de prudence
En l’absence de traitement, l’affection – une fois installée – ne cesse pas et peut même contaminer d’autres personnes ou toucher de nouvelles localisations. Il est donc recommandé en préventif de ne pas marcher pieds nus à la piscine ou dans les lieux publics et de conserver une serviette de toilette à soi. Sans oublier de bien se sécher les pieds afin d’éviter toute humidité interdigitale et de porter des chaussures aérées en été. Des précautions nécessaires pour les sujets à risque dans ce domaine.
L’aromathérapie, un traitement local efficace
Technique de soins naturels, les huiles essentielles offrent l’avantage de pénétrer activement la kératine de l’ongle. Comme nous le propose Michel Sommerard dans son livre « Le chemin des arômes », aux Éditions Médicis,
l’huile essentielle de l’arbre à thé possède des propriétés à la fois antibactériennes à large spectre, antivirales, antiparasitaires, antifongiques, antilevures et antiseptiques. Elle peut ainsi être appliquée pure sur l’ongle ou diluée dans de l’huile d’amande douce ou de noyau d’abricot. Ainsi l’usage d’huile essentielle, telle le tea tree ou de préparations comportant différentes huiles essentielles comme la melaleuca alternifolia, la salvia, palmarosa, le géranium rosa, requiert-il juste 2 à 3 soins par jour avec de l’huile pure sur la zone à traiter. Une thérapie sans effets secondaires à poursuivre jusqu’à disparition du champignon, soit sur une durée de 3 à 6 mois, le temps d’une repousse d’un ongle sain.
Sophie Pontin