1956 marque un virage important dans la contraception féminine avec l'apparition de la pilule.
Ce contraceptif révolutionnaire se présente sous forme de comprimé et se prend par voie orale. Fiable dans 99,5 % des cas, il est le chouchou des médecins français et reste apprécié de leurs patientes. Sa caractéristique repose sur des hormones féminines (oestrogènes et/ou progestérone) qui arrêtent l'ovulation.
La pilule contraceptive n'est pas en vente libre. Elle nécessite donc une consultation médicale pour bénéficier d'une prescription pour différents motifs sérieux dans la mesure où elle ne peut pas être prise dans des cas - entre autres - de diabète, d'hypertension artérielle, d'accident vasculaire cérébral, de cholestérol élevé...
En revanche, la " pilule " a souvent eu mauvaise presse et à tort, notamment dans les années 80 où elle était accusée de bien des maux comme, par exemple, l'apparition de cancer du sein. Aujourd'hui, la recherche scientifique lui accorde, à l'inverse, la capacité de réduire les possibilités de kyste et de cancer de l'ovaire. Toutefois, rappelons qu'il n'est pas question d'essayer la pilule d'une copine, prête à sacrifier une plaquette par " amitié " ! À ce sujet, rappelons que s'il existe plusieurs sortes de pilule contraceptive, c'est uniquement pour des raisons médicales, certains organismes devant bénéficier de dosages hormonaux spécifiques. Ainsi, les pilules oestroprogestatives n'abritent pas toutes les mêmes dosages hormonaux. Quant à la micropilule progestative, elle ne contient pas du tout d'oestrogène, hormone qui peut être formellement contre-indiquée.
Au regard de ces précisions globales, il est bien évident qu'un médecin ou un gynécologue sera seul à même d'expliquer et de justifier le choix d'une prescription de pilule contraceptive.
Carole Vallone