Beaucoup de ceux qui mangent trop (et mal), beaucoup de ceux qui fument trop, beaucoup de ceux qui boivent trop (d'alcool), se plaignent des conseils récurrents prodigués gratuitement par l'Organisation Mondiale de la Santé ! Il n'y a pas que la consommation quotidienne souhaitable de fruits et légumes qui les agace : la mal-bouffe ils n'y croient pas, ils connaissent des centenaires qui ont fumé toute leur vie deux paquets de cigarettes par jour, ils ont dans leur entourage un retraité qui continue à faire de gros apéros midi et soir et qui se porte comme le pont neuf... Quand leur est rétorqué que ce sont des exceptions qui ne confirment d'ailleurs pas toujours la règle malgré ce qu'ils imaginent, ils réagissent avec agressivité en assurant que leur voisin qui mangeait light, qui ne fumait pas, qui ne buvait pas, qui faisait du sport et qui était zen, est mort d'un cancer généralisé à 45 ans...
No comment vis-à-vis de ce type de raisonnement facile et qui n'engage que celui qui ne veut pas - ou ne peut pas finalement - réaliser qu'il se détruit à petit feu.
Plus raisonnablement, les statistiques et leurs données scientifiques, méthodiques, méthodologiques, techniques, livrent des indications et des interprétations qui peuvent devenir anticipatoires dans la mesure où elles incitent l'être humain à réfléchir en terme de sécurité. Jean de Rotrou, le dramaturge du XVIIème siècle, affirmait déjà que " quand on peut prévenir c'est faiblesse d'attendre "... À n'en pas douter.
Carole Vallone