L'Organisation mondiale de la santé se sent et se voit dans l'obligation de justifier une semaine de la vaccination et ce, dans 200 pays. Ainsi l'OMS lance-t-elle un constat alarmiste, notamment pour la France où environ 50 % de la population omettraient la fameuse piqûre de rappel. Il semblerait qu'une méfiance, plus ou moins objective mais pourtant renforcée au fil des décennies, quant à l'inoculation préventive du virus, trouve facilement les argumentations pour échapper au génie de la découverte de Pasteur. En fait, si les rationalisations vont bon train, une chose est certaine : les progrès de la médecine peuvent aujourd'hui donner l'illusion de nous sauver de bien de nos attitudes immatures face à notre organisme humain. Or, le corps est un véhicule aussi indispensable que fragile lorsque nous le maltraitons ou le dénions, ce qui revient au même. En outre, si chaque adulte est libre de se faire vacciner ou pas, il a aussi le devoir citoyen de ne pas oublier qu'une épidémie est par essence contagieuse et que le principe lié à la réalité endémique devrait faire partie de ses interrogations.
Carole Vallone