Qu’est-ce qu’un tsunami ?

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Les scientifiques ont officialisé le mot « tsunami » en 1963 pour faire la distinction avec le  raz-de-marée. Ce mot, d’origine japonaise, est une association de « tsu » signifiant « port » et « nami » : « vague ». Essentiellement causé par un phénomène sismique et n’ayant rien à voir avec celui des marées, un tsunami prend souvent les allures d’une véritable catastrophe naturelle.

C’est le 26 décembre 2004 qu’un séisme exceptionnel, de magnitude 9, eut lieu au large de l’Indonésie dans l’Océan Indien, provoquant un tsunami dévastant les côtes non seulement de l’Indonésie mais aussi de la Thaïlande, de l’Inde, du Sri Lanka et de certaines côtes orientales de l’Afrique. Les images retransmises par les médias du monde entier ont sensibilisé le public à ce phénomène qui, pourtant, ne date pas d’hier.

Un déchaînement

Comme tout ce qui existe dans l’Univers, l’écorce terrestre est soumise à une énergie. Même au fond des océans. Il peut s’agir d’une éruption volcanique ou d’un mouvement de plaques. Cette énergie libérée a immanquablement des conséquences plus ou moins visibles. Lors d’un tsunami, les ondes de choc se propageant à travers l’eau créent parfois sur les zones côtières ce que l’on appelle communément un raz-de-marée. Dans l’Antiquité, environ 1500 ans avant J.C., selon les historiens, un tsunami important se déchaîna sur la Crète, contribuant à la disparition de la civilisation minoenne.

Des systèmes de prévention

S’il est difficile de prévoir de manière précise un séisme sous-marin, il est cependant possible, grâce aux technologies modernes, de détecter la formation d’un tsunami, d’en déduire la hauteur des vagues ainsi que sa vitesse de propagation. Le Japon, habitué à ce genre de manifestation, a mis au point un système de surveillance informatique dont il fait d’ailleurs profiter les pays alentour. Mais la politique de prévention se situe surtout au niveau de l’habitat. Les constructions sur pilotis semblent les mieux adaptées. À Malé, capitale des Maldives, les pouvoirs publics ont prévu une rangée de tétrapodes (barrages de béton à quatre pieds) dépassant de 3 mètres le niveau de la mer. La nature possède aussi son propre remède. Ainsi, un rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement fait état que le tsunami de 2004 a causé moins de dégâts dans les zones où des barrières naturelles comme les mangroves – écosystèmes incluant un groupement de végétaux –, les récifs coralliens et la végétation côtière, étaient présentes.

Serge William